The Project Gutenberg eBook of Le Tour du Monde; Une peuplade Malgache

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Title: Le Tour du Monde; Une peuplade Malgache

Author: Various

Editor: Édouard Charton

Release date: November 21, 2009 [eBook #30520]

Language: French

Credits: Produced by Carlo Traverso, Christine P. Travers and the
Online Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net
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*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK LE TOUR DU MONDE; UNE PEUPLADE MALGACHE ***




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LE TOUR DU MONDE

PARIS
IMPRIMERIE FERNAND SCHMIDT
20, rue du Dragon, 20

NOUVELLE SÉRIE — 11e ANNÉE 2e SEMESTRE

LE TOUR DU MONDE
JOURNAL
DES VOYAGES ET DES VOYAGEURS

Le Tour du Monde
a été fondé par Édouard Charton
en 1860

PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
LONDRES, 18, KING WILLIAM STREET, STRAND
1905

Droits de traduction et de reproduction réservés.

(p. xiii) TABLE DES MATIÈRES

L'ÉTÉ AU KACHMIR
Par Mme F. MICHEL

I. De Paris à Srinagar. — Un guide pratique. — De Bombay à Lahore. — Premiers préparatifs. — En tonga de Rawal-Pindi à Srinagar. — Les Kachmiris et les maîtres du Kachmir. — Retour à la vie nomade. 1

II. La «Vallée heureuse» en dounga. — Bateliers et batelières. — De Baramoula à Srinagar. — La capitale du Kachmir. — Un peu d'économie politique. — En amont de Srinagar. 13

III. Sous la tente. — Les petites vallées du Sud-Est. — Histoires de voleurs et contes de fées. — Les ruines de Martand. — De Brahmanes en Moullas. 25

IV. Le pèlerinage d'Amarnath. — La vallée du Lidar. — Les pèlerins de l'Inde. — Vers les cimes. — La grotte sacrée. — En dholi. — Les Goudjars, pasteurs de buffles. 37

V. Le pèlerinage de l'Haramouk. — Alpinisme funèbre et hydrothérapie religieuse. — Les temples de Vangâth. — Frissons d'automne. — Les adieux à Srinagar. 49

SOUVENIRS DE LA CÔTE D'IVOIRE
Par le docteur LAMY
Médecin-major des troupes coloniales.

I. Voyage dans la brousse. — En file indienne. — Motéso. — La route dans un ruisseau. — Denguéra. — Kodioso. — Villes et villages abandonnés. — Où est donc Bettié? — Arrivée à Dioubasso. 61

II. Dans le territoire de Mopé. — Coutumes du pays. — La mort d'un prince héritier. — L'épreuve du poison. — De Mopé à Bettié. — Bénie, roi de Bettié, et sa capitale. — Retour à Petit-Alépé. 73

III. Rapports et résultats de la mission. — Valeur économique de la côte d'Ivoire. — Richesse de la flore. — Supériorité de la faune. 85

IV. La fièvre jaune à Grand-Bassam. — Deuils nombreux. — Retour en France. 90

L'ÎLE D'ELBE
Par M. PAUL GRUYER

I. L'île d'Elbe et le «canal» de Piombino. — Deux mots d'histoire. — Débarquement à Porto-Ferraio. — Une ville d'opéra. — La «teste di Napoleone» et le Palais impérial. — La bannière de l'ancien roi de l'île d'Elbe. — Offre à Napoléon III, après Sedan. — La bibliothèque de l'Empereur. — Souvenir de Victor Hugo. Le premier mot du poète. — Un enterrement aux flambeaux. Cagoules noires et cagoules blanches. Dans la paix des limbes. — Les différentes routes de l'île. 97

II. Le golfe de Procchio et la montagne de Jupiter. — Soir tempétueux et morne tristesse. — L'ascension du Monte Giove. — Un village dans les nuées. — L'Ermitage de la Madone et la «Sedia di Napoleone». — Le vieux gardien de l'infini. «Bastia, Signor!». Vision sublime. — La côte orientale de l'île. Capoliveri et Porto-Longone. — La gorge de Monserrat. — Rio 1 Marina et le monde du fer. 109

III. Napoléon, roi de l'île d'Elbe. — Installation aux Mulini. — L'Empereur à la gorge de Monserrat. — San Martino Saint-Cloud. La salle des Pyramides et le plafond aux deux colombes. Le lit de Bertrand. La salle de bain et le miroir de la Vérité. — L'Empereur transporte ses pénates sur le Monte Giove. — Elbe perdue pour la France. — L'ancien Musée de San Martino. Essai de reconstitution par le propriétaire actuel. Le lit de Madame Mère. — Où il faut chercher à Elbe les vraies reliques impériales. «Apollon gardant ses troupeaux.» Éventail et bijoux de la princesse Pauline. Les clefs de Porto-Ferraio. Autographes. La robe de la signorina Squarci. — L'église de l'archiconfrérie du Très-Saint-Sacrement. La «Pieta» de l'Empereur. Les broderies de soie des Mulini. — Le vieil aveugle de Porto-Ferraio. 121

D'ALEXANDRETTE AU COUDE DE L'EUPHRATE
Par M. VICTOR CHAPOT
membre de l'École française d'Athènes.

I. — Alexandrette et la montée de Beïlan. — Antioche et l'Oronte; excursions à Daphné et à Soueidieh. — La route d'Alep par le Kasr-el-Benat et Dana. — Premier aperçu d'Alep. 133

II. — Ma caravane. — Village d'Yazides. — Nisib. — Première rencontre avec l'Euphrate. — Biredjik. — Souvenirs des Hétéens. — Excursion à Resapha. — Comment atteindre Ras-el-Aïn? Comment le quitter? — Enfin à Orfa! 145

III. — Séjour à Orfa. — Samosate. — Vallée accidentée de l'Euphrate. — Roum-Kaleh et Aïntab. — Court repos à Alep. — Saint-Syméon et l'Alma-Dagh. — Huit jours trappiste! — Conclusion pessimiste. 157

LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par M. RAYMOND BEL

À qui les Nouvelles-Hébrides: France, Angleterre ou Australie? Le condominium anglo-français de 1887. — L'œuvre de M. Higginson. — Situation actuelle des îles. — L'influence anglo-australienne. — Les ressources des Nouvelles-Hébrides. — Leur avenir. 169

(p. xiv) LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
Par M. ALBERT THOMAS

I. — Moscou. — Une déception. — Le Kreml, acropole sacrée. — Les églises, les palais: deux époques. 182

II. — Moscou, la ville et les faubourgs. — La bourgeoisie moscovite. — Changement de paysage; Nijni-Novgorod: le Kreml et la ville. 193

III. — La foire de Nijni: marchandises et marchands. — L'œuvre du commerce. — Sur la Volga. — À bord du Sviatoslav. — Une visite à Kazan. — La «sainte mère Volga». 205

IV. — De Samara à Tomsk. — La vie du train. — Les passagers et l'équipage: les soirées. — Dans le steppe: l'effort des hommes. — Les émigrants. 217

V. — Tomsk. — La mêlée des races. — Anciens et nouveaux fonctionnaires. — L'Université de Tomsk. — Le rôle de l'État dans l'œuvre de colonisation. 229

VI. — Heures de retour. — Dans l'Oural. — La Grande-Russie. — Conclusion. 241

LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
Par M. GERSPACH

La petite ville de Lugano; ses charmes; son lac. — Un peu d'histoire et de géographie. — La cathédrale de Saint-Laurent. — L'église Sainte-Marie-des-Anges. — Lugano, la ville des fresques. — L'œuvre du Luini. — Procédés employés pour le transfert des fresques. 253

SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par M. ÉMILE DESCHAMPS

I. — Woo-Sung. — Au débarcadère. — La Concession française. — La Cité chinoise. — Retour à notre concession. — La police municipale et la prison. — La cangue et le bambou. — Les exécutions. — Le corps de volontaires. — Émeutes. — Les conseils municipaux. 265

II. — L'établissement des jésuites de Zi-ka-oueï. — Pharmacie chinoise. — Le camp de Kou-ka-za. — La fumerie d'opium. — Le charnier des enfants trouvés. — Le fournisseur des ombres. — La concession internationale. — Jardin chinois. — Le Bund. — La pagode de Long-hoa. — Fou-tchéou-road. — Statistique. 277

L'ÉDUCATION DES NÈGRES AUX ÉTATS-UNIS
Par M. BARGY

Le problème de la civilisation des nègres. — L'Institut Hampton, en Virginie. — La vie de Booker T. Washington. — L'école professionnelle de Tuskegee, en Alabama. — Conciliateurs et agitateurs. — Le vote des nègres et la casuistique de la Constitution. 289

À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
Par le Major PERCY MOLESWORTH SYKES
Consul général de S. M. Britannique au Khorassan.

I. — Arrivée à Astrabad. — Ancienne importance de la ville. — Le pays des Turkomans: à travers le steppe et les Collines Noires. — Le Khorassan. — Mechhed: sa mosquée; son commerce. — Le désert de Lout. — Sur la route de Kirman. 301

II. — La province de Kirman. — Géographie: la flore, la faune; l'administration, l'armée. — Histoire: invasions et dévastations. — La ville de Kirman, capitale de la province. — Une saison sur le plateau de Sardou. 313

III. — En Baloutchistan. — Le Makran: la côte du golfe Arabique. — Histoire et géographie du Makran. — Le Sarhad. 325

IV. — Délimitation à la frontière perso-baloutche. — De Kirman à la ville-frontière de Kouak. — La Commission de délimitation. — Question de préséance. — L'œuvre de la Commission. — De Kouak à Kélat. 337

V. — Le Seistan: son histoire. — Le delta du Helmand. — Comparaison du Seistan et de l'Égypte. — Excursions dans le Helmand. — Retour par Yezd à Kirman. 349

AUX RUINES D'ANGKOR
Par M. le Vicomte DE MIRAMON-FARGUES

De Saïgon à Pnôm-penh et à Compong-Chuang. — À la rame sur le Grand-Lac. — Les charrettes cambodgiennes. — Siem-Réap. — Le temple d'Angkor. — Angkor-Tom — Décadence de la civilisation khmer. — Rencontre du second roi du Cambodge. — Oudong-la-Superbe, capitale du père de Norodom. — Le palais de Norodom à Pnôm-penh. — Pourquoi la France ne devrait pas abandonner au Siam le territoire d'Angkor. 361

EN ROUMANIE
Par M. Th. HEBBELYNCK

I. — De Budapest à Petrozeny. — Un mot d'histoire. — La vallée du Jiul. — Les Boyards et les Tziganes. — Le marché de Targu Jiul. — Le monastère de Tismana. 373

II. — Le monastère d'Horezu. — Excursion à Bistritza. — Romnicu et le défilé de la Tour-Rouge. — De Curtea de Arges à Campolung. — Défilé de Dimboviciora. 385

III. — Bucarest, aspect de la ville. — Les mines de sel de Slanic. — Les sources de pétrole de Doftana. — Sinaïa, promenade dans la forêt. — Busteni et le domaine de la Couronne. 397

CROQUIS HOLLANDAIS
Par M. Lud. GEORGES HAMÖN
Photographies de l'auteur.

I. — Une ville hollandaise. — Middelburg. — Les nuages. — Les boerin. — La maison. — L'éclusier. — Le marché. — Le village hollandais. — Zoutelande. — Les bons aubergistes. — Une soirée locale. — Les sabots des petits enfants. — La kermesse. — La piété du Hollandais. 410

II. — Rencontre sur la route. — Le beau cavalier. — Un déjeuner décevant. — Le père Kick. 421

III. — La terre hollandaise. — L'eau. — Les moulins. — La culture. — Les polders. — Les digues. — Origine de la Hollande. — Une nuit à Veere. — Wemeldingen. — Les cinq jeunes filles. — Flirt muet. — Le pochard. — La vie sur l'eau. 423

IV. — Le pêcheur hollandais. — Volendam. — La lessive. — Les marmots. — Les canards. — La pêche au hareng. — Le fils du pêcheur. — Une île singulière: Marken. — Au milieu des eaux. — Les maisons. — Les mœurs. — Les jeunes filles. — Perspective. — La tourbe et les tourbières. — Produit national. — Les (p. xv) tourbières hautes et basses. — Houille locale. 433

ABYDOS
dans les temps anciens et dans les temps modernes
Par M. E. AMELINEAU

Légende d'Osiris. — Histoire d'Abydos à travers les dynasties, à l'époque chrétienne. — Ses monuments et leur spoliation. — Ses habitants actuels et leurs mœurs. 445

VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE AUX MONTS CÉLESTES
Par M. JULES BROCHEREL

I. — De Tachkent à Prjevalsk. — La ville de Tachkent. — En tarentass. — Tchimkent. — Aoulié-Ata. — Tokmak. — Les gorges de Bouam. — Le lac Issik-Koul. — Prjevalsk. — Un chef kirghize. 457

II. — La vallée de Tomghent. — Un aoul kirghize. — La traversée du col de Tomghent. — Chevaux alpinistes. — Une vallée déserte. — Le Kizil-tao. — Le Saridjass. — Troupeaux de chevaux. — La vallée de Kachkateur. — En vue du Khan-Tengri. 469

III. — Sur le col de Tuz. — Rencontre d'antilopes. — La vallée d'Inghiltchik. — Le «tchiou mouz». — Un chef kirghize. — Les gorges d'Attiaïlo. — L'aoul d'Oustchiar. — Arrêtés par les rochers. 481

IV. — Vers l'aiguille d'Oustchiar. — L'aoul de Kaënde. — En vue du Khan-Tengri. — Le glacier de Kaënde. — Bloqués par la neige. — Nous songeons au retour. — Dans la vallée de l'Irtach. — Chez le kaltchè. — Cuisine de Kirghize. — Fin des travaux topographiques. — Un enterrement kirghize. 493

V. — L'heure du retour. — La vallée d'Irtach. — Nous retrouvons la douane. — Arrivée à Prjevalsk. — La dispersion. 505

VI. — Les Khirghizes. — L'origine de la race. — Kazaks et Khirghizes. — Le classement des Bourouts. — Le costume khirghize. — La yourte. — Mœurs et coutumes khirghizes. — Mariages khirghizes. — Conclusion. 507

L'ARCHIPEL DES FEROÉ
Par Mlle ANNA SEE

Première escale: Trangisvaag. — Thorshavn, capitale de l'Archipel; le port, la ville. — Un peu d'histoire. — La vie végétative des Feroïens. — La pêche aux dauphins. — La pêche aux baleines. — Excursions diverses à travers l'Archipel. 517

PONDICHÉRY
chef-lieu de l'Inde française
Par M. G. VERSCHUUR

Accès difficile de Pondichéry par mer. — Ville blanche et ville indienne. — Le palais du Gouvernement. — Les hôtels de nos colonies. — Enclaves anglaises. — La population; les enfants. — Architecture et religion. — Commerce. — L'avenir de Pondichéry. — Le marché. — Les écoles. — La fièvre de la politique. 529

UNE PEUPLADE MALGACHE
LES TANALA DE L'IKONGO
Par M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ

I. — Géographie et histoire de l'Ikongo. — Les Tanala. — Organisation sociale. Tribu, clan, famille. — Les lois. 541

II. — Religion et superstitions. — Culte des morts. — Devins et sorciers. — Le Sikidy. — La science. — Astrologie. — L'écriture. — L'art. — Le vêtement et la parure. — L'habitation. — La danse. — La musique. — La poésie. 553

LA RÉGION DU BOU HEDMA
(sud tunisien)
Par M. Ch. MAUMENÉ

Le chemin de fer Sfax-Gafsa. — Maharess. — Lella Mazouna. — La forêt de gommiers. — La source des Trois Palmiers. — Le Bou Hedma. — Un groupe mégalithique. — Renseignements indigènes. — L'oued Hadedj et ses sources chaudes. — La plaine des Ouled bou Saad et Sidi haoua el oued. — Bir Saad. — Manoubia. — Khrangat Touninn. — Sakket. — Sened. — Ogla Zagoufta. — La plaine et le village de Mech. — Sidi Abd el-Aziz. 565

DE TOLÈDE À GRENADE
Par Mme JANE DIEULAFOY

I. — L'aspect de la Castille. — Les troupeaux en transhumance. — La Mesta. — Le Tage et ses poètes. — La Cuesta del Carmel. — Le Cristo de la Luz. — La machine hydraulique de Jualino Turriano. — Le Zocodover. — Vieux palais et anciennes synagogues. — Les Juifs de Tolède. — Un souvenir de l'inondation du Tage. 577

II. — Le Taller del Moro et le Salon de la Casa de Mesa. — Les pupilles de l'évêque Siliceo. — Santo Tomé et l'œuvre du Greco. — La mosquée de Tolède et la reine Constance. — Juan Guaz, premier architecte de la Cathédrale. — Ses transformations et adjonctions. — Souvenirs de las Navas. — Le tombeau du cardinal de Mendoza. Isabelle la Catholique est son exécutrice testamentaire. — Ximénès. — Le rite mozarabe. — Alvaro de Luda. — Le porte-bannière d'Isabelle à la bataille de Toro. 589

III. — Entrée d'Isabelle et de Ferdinand, d'après les chroniques. — San Juan de los Reyes. — L'hôpital de Santa Cruz. — Les Sœurs de Saint-Vincent de Paul. — Les portraits fameux de l'Université. — L'ange et la peste. — Sainte-Léocadie. — El Cristo de la Vega. — Le soleil couchant sur les pinacles de San Juan de los Reyes. 601

IV. — Les «cigarrales». — Le pont San Martino et son architecte. — Dévouement conjugal. — L'inscription de l'Hôtel de Ville. — Cordoue, l'Athènes de l'Occident. — Sa mosquée. — Ses fils les plus illustres. — Gonzalve de Cordoue. — Les comptes du Gran Capitan. — Juan de Mena. — Doña Maria de Parèdes. — L'industrie des cuirs repoussés et dorés. 613

(p. 541) TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.—46e LIV. No 46.—18 Novembre 1905.

LES POPULATIONS SOUHAITENT LA BIENVENUE À L'ÉTRANGER (page 542).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

UNE PEUPLADE MALGACHE.—LES TANALA DE L'IKONGO
Par M. LE LIEUTENANT ARDANT DU PICQ.

I. — Géographie et histoire de l'Ikongo. — Les Tanala. — Organisation sociale. Tribu, clan, famille. — Les lois.

FEMME D'ANKARIMBELO.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Le district de l'Ikongo est situé au sud-est de Madagascar, à 40 kilomètres de la côte, entre le Betsileo et la région côtière. Lorsqu'on y pénètre en venant du Betsileo on éprouve une impression de satisfaction, car on quitte une région d'une désespérante monotonie, où tout est gris et triste, où rien ne vient jeter de gaieté sur un morne paysage, pour affronter tout à coup une forêt qui s'étend à perte de vue, sombre, mystérieuse et immense.

Une végétation luxuriante entoure le voyageur. Pervenches d'azur, campanules de pourpre, feuilles vert tendre aux nervures roses, mousses et dentelures des fougères arborescentes, corolles capricieuses des orchidées, autant de fleurs et de rameaux, autant de couleurs et de formes. Les gouttes de résine dorée suintent sur les troncs rugueux; des lianes inextricables grimpent aux arbres séculaires, étreignant de leurs spires puissantes l'écorce lisse ou les fûts noirâtres des arbres. Au-dessus du sentier, s'élève un dôme de verdure impénétrable au soleil, plein d'humidité et de fraîcheur. Le relief du sol est très accentué: on monte d'interminables lacets, on descend des pentes abruptes, on contourne d'énormes blocs erratiques, on franchit à gué d'impétueux torrents. Une continuelle pénombre rend le paysage encore plus calme et plus mystérieux. Puis brusquement la voûte s'éclaire, les arbres deviennent plus petits et plus rares, et le soleil se montre. On a traversé la forêt et descendu la falaise. On n'est plus qu'à 600 mètres d'altitude.

Le décor est complètement changé. Une mer de collines verdoyantes s'étend vers l'est à perte de vue: c'est le pays des Tanala[1] de l'Ikongo[2]. «Toute la région du nord au sud est remarquable par la beauté de (p. 542) ses paysages, dit en 1882 un membre de la London Missionary Society, dans une communication à la Société Royale de Géographie de Londres. Elle est bien arrosée et fertile. À mon avis, le pays tanala est le district le plus riche de Madagascar et offre un vaste champ pour les entreprises agricoles de l'Européen, qui pourra y planter le café, la canne à sucre, la vanille et le thé. Je suis certain que les rivières du pays des Tanala charrient beaucoup d'or...» Les marais et les rizières du Betsileo ont fait place à des torrents qui bondissent dans les rochers, à des cascades qui tombent en nappes d'argent; l'herbe rabougrie des hauts plateaux s'est transformée en une brousse haute et drue. Les plantes de la région côtière surgissent à chaque pas: c'est l'amomum dont les Tanala utilisent les feuilles pour boire dans les ruisseaux, c'est le bananier chargé de régimes, c'est le bambou aux gracieuses révérences, c'est le gigantesque éventail du pontsina ou arbre du voyageur. Des forêts couronnent la cime des coteaux, des bosquets s'étendent à profusion dans les moindres vallées. Ici tout est vert, tout est gai, tout chante, tout sourit. À chaque instant le spectacle varie: tantôt c'est le son rauque d'un coquillage de mer dont les Tanala se servent en guise de trompe et l'aboiement des chiens qui guident les chasseurs à la poursuite du sanglier, tantôt c'est une ronde enfantine qui chante au clair de lune; ici les femmes font les semailles dans les cendres de la forêt brûlée, là-bas, dans le village aux toits de chaume, les vieillards jouent aux échecs ou souhaitent la bienvenue à l'étranger en lui offrant du riz et des œufs.

Les manières obséquieuses, l'accent nasillard des Betsileo ont disparu. Les hommes, élégants et fiers, tous armés de la hache, regardent le voyageur avec orgueil, et semblent le toiser. Leur parler est rude et guttural, leurs gestes vifs, leur physionomie intelligente et mobile. Les femmes sont sveltes, élancées, gracieuses.

CARTE DU PAYS DES TANALA.

L'opposition est donc complète entre le pays betsileo et le pays tanala. C'est que la montagne et la forêt ont mis de tout temps entre eux une barrière infranchissable. Les deux routes aujourd'hui les plus fréquentées, de Vinanitelo à Fort-Carnot et d'Ilepombe à Ankarimbelo, n'ont été longtemps que des pistes impraticables, empruntant le cours des torrents et gravissant à pic tous les obstacles. Large en moyenne d'une dizaine de kilomètres, recouvrant les pentes abruptes et les gigantesques dépressions de la falaise, la forêt a isolé les Tanala du plateau central, les a protégés contre la domination et l'influence hova, leur a permis de garder leur indépendance et de conserver encore une civilisation originale.

Leur pays s'arrête vers l'est, à 40 kilomètres de l'Océan. Aucun obstacle ne s'oppose aux relations avec la côte. Le relief du sol s'abaisse lentement, les collines diminuent peu à peu de hauteur, et se fondent progressivement avec les plaines mamelonnées de Vohipeno et de Loholoka. La flore ne varie pas subitement comme du côté de la falaise, l'aspect des villages avec leurs cases en bambous et en paille ne se modifie guère.

Enfin, les Tanala ne présentent pas avec les Antaimorona et les Betsimisaraka le même contraste violent qu'avec les Betsileo. Du côté de Bekatra et de Sahasinaka, ils se sont façonnés au contact de populations plus douces et plus civilisées; d'autre part, l'Antaimorona et le Betsimisaraka de l'ouest ont subi l'influence de leurs rudes et belliqueux voisins. Il en résulte que l'on descend sans brusque transition, de Fort-Carnot à Vohipeno: les accidents du sol disparaissent, les vallées s'élargissent, les cultures s'étendent, les villages deviennent plus grands et plus peuplés, l'allure des habitants plus paisible; mais tous ces changements sont progressifs et insensibles.

Véritable hinterland de la région côtière, complètement isolé du plateau central, l'Ikongo est donc ouvert vers l'est à toutes les influences et à toutes les invasions par les grandes coupures du Faraony, de l'Imananano, (p. 543) de l'Imanankara et de la Matitanana. Grâce à leurs longues vallées orientées parallèlement du nord-ouest au sud-est, ces fleuves forment des voies de communication naturelles entre l'Océan et la falaise.

LES FEMMES TANALA SONT SVELTES, ÉLANCÉES (page 542).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Aussi, leur rôle politique et économique a-t-il été de tout temps considérable. Des conquérants venus d'au delà des mers, les Zafirombo, les ont remontés et se sont établis sur leurs rives; les armées hova les ont suivis, des pirogues les descendent chaque jour pour porter à la côte les richesses de la forêt: la cire, le caoutchouc, le rafia.

Le fleuve Faraony sépare les Tanala de l'Ikongo, belliqueux et indépendants, de ceux d'Ifanadiana, plus pacifiques, et soumis depuis longtemps à la domination hova.

La Matitanana est le grand fleuve de l'Ikongo. Elle prend sa source derrière le massif de l'Iharanila, coule dans la forêt et vers le nord pendant une dizaine de kilomètres, puis s'infléchit brusquement vers le sud-est. Elle tombe alors de toute la hauteur de la falaise, en une majestueuse cascade, au milieu d'un cirque superbe.

Son principal affluent, la Sandrananta, prend sa source en plein pays betsileo, à l'ouest de l'Iratra. Après avoir coulé paisiblement et servi à l'irrigation des rizières, elle se précipite dans la forêt et se transforme en torrent. Après avoir reçu l'Isiranana, elle porte le nom d'Ambahive, et quand elle rejoint la Matitanana à Andemaka, elle est aussi importante qu'elle. Toutes les deux, elles ont servi de routes aux invasions venues de l'Orient, mais tandis que la Matitanana n'a dans l'Ikongo que son cours supérieur, et est plutôt un fleuve antaimorona, la Sandrananta, au contraire, est la rivière tanala par excellence. Elle coule au cœur de la région, ses affluents en dessinent le relief, ses rives rappellent une foule de légendes. C'est dans ses flots que les descendants des premiers rois ont jeté le pus des cadavres de leurs ancêtres, et c'est ce qui a valu aux Zafirambo leur autre nom de Zanak'Isandrananta[3].

Enfin, une des pistes les plus fréquentées du pays et qui, si l'on en croit la tradition, aurait existé depuis des siècles, descend sa rive gauche par Fort-Carnot, Marotady, Mahaly, Bekatra et l'Isaranana.

Pour se faire, d'ailleurs, une parfaite idée de la région, il suffit de faire l'ascension de l'Ikongo.

(p. 544) À l'ouest, la forêt noire et profonde, les puissants contreforts de l'Iratra et les hautes cimes de la falaise masquent le plateau betsileo et empêchent toute relation avec le centre de l'île. À l'est, le pays tanala s'étend, accidenté et boisé, véritable Suisse, digne demeure d'une race indépendante; la Sandrananta serpente et brille au milieu des collines, puis va se perdre dans le pays antaimorona; au loin, à l'horizon, au-dessus des plaines de la basse Matitanana, se profile la ligne bleue de l'Océan Indien, route mystérieuse des envahisseurs, confuse et incertaine comme la légende des Zafirambo. Ce paysage résume la géographie de l'Ikongo; il explique son histoire, ses mœurs et sa civilisation.

Il serait trop long de faire l'histoire détaillée des Tanala. Qu'il nous suffise de dire qu'en 1861, Radama II accorda, par la force des choses, à l'Ikongo une indépendance pleine et entière; que de 1868 à 1894, les Tanala eurent à lutter contre des voisins turbulents qui refusaient de reconnaître leur autorité, et qu'en 1897 leur chef, nommé Tsiandraofana, n'était nullement hostile à notre influence. Le 3 août 1897 nous pûmes installer un poste militaire près de sa résidence. Mais les Tanala étaient trop belliqueux, trop fiers et trop jaloux de leur indépendance séculaire pour écouter les conseils du vieux roi et accepter de plein gré notre autorité. Le 10 octobre, nos soldats durent enlever d'assaut le rocher d'Ikongo, où 4 000 Tanala s'étaient réfugiés. Les rebelles se dispersèrent alors dans la forêt, prêchant l'insoumission et groupant autour d'eux tous les mécontents. En 1899, Andriamanapaka, fils de Tsiandraofana, fit cause commune avec eux, et Andriantsimurina surprit et incendia le poste de Sahasinaka. Nous dûmes battre la forêt en tous sens, couvrir le pays d'un réseau de postes très rapprochés et organiser de véritables chasses à l'homme pour venir à bout de la résistance des dernières bandes d'insurgés.

Signalé partout à la fois et toujours insaisissable, Andriampanoha nous résista jusqu'en décembre 1901. Sa soumission consacra la pacification de l'Ikongo.

Longtemps avant l'occupation française, les Tanala étaient pourvus d'une organisation sociale bien définie. Ils possédaient une foule de coutumes que Tsiandraofana respectait religieusement dans ses jugements, et qui, bien que non codifiées et variables suivant les régions, n'en avaient pas moins force de loi.

Au nombre de 24 000 environ, ils se répartissent encore en six tribus, subdivisées en clans et en familles.

Chacune de ces tribus était autrefois commandée par un noble, sous la suzeraineté de Tsiandraofana. L'autorité de ces chefs était théoriquement très précaire, car aucune loi ne les autorisait à punir leurs sujets en cas de refus d'obéissance.

PANORAMA DE FORT-CARNOT.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

En réalité, ils exerçaient une affreuse tyrannie. Raboba, toujours ivre, tirait des coups de fusil sur les hommes, coupait les poignets des femmes qui lui résistaient et leur faisait ouvrir le ventre. Rares sont les rois qui ont laissé dans l'Ikongo une réputation de sagesse et de bonté.

Les villages et les familles ont également leurs chefs. De concert avec le fokon'olona, ou réunion de tous les hommes libres, ces vieillards règlent certains procès et partagent à l'amiable les terrains de culture. En cas de guerre, les Tanala se groupent aussi par fehy, c'est-à-dire par bannières, sous les ordres des plus courageux et des plus influents d'entre eux.

Après la tribu et le clan, la famille est un des éléments constitutifs de la société. Elle est toujours très nombreuse, et les liens de parenté sont à la fois très étendus et très vagues.

La plupart du temps, les Tanala désignent du même nom leurs grands-pères et les frères de leurs grands-pères, leurs pères et leurs oncles, leurs fils et leurs neveux. Quand on veut être renseigné avec certitude sur leur famille, il faut avoir soin de leur demander s'ils parlent réellement du père qui les a (p. 545) engendres ou du frère de ce père, de leur propre fils ou du fils d'un de leurs frères, sœurs ou cousins.

GROUPE DE TANALA DANS LA CAMPAGNE DE MILAKISIRY.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Les adoptions et la coutume de l'échange du sang rendent encore la parenté plus confuse. Un Malgache peut toujours adopter quelqu'un, à n'importe quel âge et dans n'importe quelles conditions. La personne adoptée porte dès lors le titre de fils ou de fille, et elle a les mêmes droits qu'un enfant par la nature.

Dans la cérémonie de l'échange du sang, ou vahi-ra, deux Tanala se font une légère incision sur la poitrine et se boivent mutuellement quelques gouttes de sang en prononçant des imprécations et des formules sacrées. Ils sont dès lors «frères de sang», se doivent aide et assistance, et se considèrent comme aussi unis que par les liens de la nature.

Les esclaves faisaient également partie de la famille. Ils étaient capturés pendant la guerre, ou achetés aux trafiquants. Leur maître les traitait comme ses enfants: ils mangeaient et couchaient dans sa maison. Il pouvait les vendre, mais non les tuer, même en cas de tentative d'évasion. Une petite fille valait 16 bœufs, une femme 13 et un petit garçon 11. Un homme n'en valait plus que 3, car il pouvait à chaque instant prendre la fuite. L'abolition de l'esclavage fut annoncée aux Tanala le 6 août 1897.

La polygamie est encore d'un usage courant dans l'Ikongo. Le nombre des femmes peut être illimité, mais les plus grands chefs se contentent aujourd'hui d'une dizaine de compagnes. L'épouse préférée porte le nom de vadi-be et a autorité sur les autres.

Chez le peuple, deux jeunes gens ne peuvent s'unir que tant que leurs familles ont des tombeaux différents. Chez les Zafirambo, le mariage est interdit entre cousins germains issus de deux frères, mais il est permis entre cousins issus d'un frère et d'une sœur. Le maître peut épouser une de ses esclaves, et la condition de celle-ci se trouve alors modifiée suivant les coutumes locales. Chez les Sandrabe, elle devient libre par le fait même du mariage et sans autre formalité; chez les Marohala, elle ne le devient que si son maître l'a proclamé en présence du fokon'olona; chez les Antaisahafina, elle continue à être esclave et porte le nom de vadi-sindrano. Néanmoins, les enfants qu'elle a avec son maître naissent et restent libres. La femme et les enfants en âge de raison sont toujours consultés pour les affaires de famille.

Tout noble qui prend la femme d'un roturier doit payer en guise d'amende: à Fort-Carnot et à Sahalanona, une vache pour le peuple; à Bekatra une ou deux piastres selon le cas; à Sahasinaka, un bœuf de (p. 546) deux ans; à Ankarimbelo, quatre bœufs dont trois pour le mari trompé et un pour le peuple. Si c'est un roturier qui prend la femme d'un noble, les amendes sont plus lourdes: à Belowoka, une vache; à Sahasinaka et à Bekatra, un bœuf de six ans; à Sahalanona, huit bœufs d'amende; à Fort-Carnot, huit vaches. Les coutumes d'Ankarimbelo sont plus sévères: tout roturier qui prend la femme d'un noble devient l'esclave de ce noble, à moins de payer une amende de quinze bœufs, dont onze pour le mari et quatre pour le peuple.

Il faut d'ailleurs remarquer que le mari peut divorcer sans aucune formalité, et que la femme n'a droit à aucune compensation, pécuniaire ou autre, à moins d'un contrat de mariage spécial.

Dans les cas graves, un père peut rejeter son enfant qui dès lors ne fait plus partie de la famille. Autrefois l'enfant qui se laissait aller à un besoin naturel au moment de la circoncision était mis à mort. Son oubli était considéré comme une preuve de l'infidélité de sa mère, qui était répudiée. On se contente aujourd'hui de le rejeter.

Lors du mariage, les biens des conjoints ne sont pas mis en commun; il en résulte que s'il n'y a pas de postérité et qu'un des époux vienne à mourir, ses biens retournent à sa famille et non pas à l'autre conjoint; si au contraire des enfants sont issus du mariage, la fortune de leurs parents leur revient de droit.

En cas de partage d'un héritage entre deux enfants de sexe différent, le garçon est avantagé. À Fort-Carnot et à Ankarimbelo, il reçoit les deux tiers des biens; à Belemoka, à Bekatra et à Sahalanona, la fille confie sa part d'héritage à son frère, sans toutefois y renoncer et à charge d'être entretenue par lui; à Sahasinaka, l'héritage est partagé également entre tous les enfants, quel que soit leur sexe.

UN PARTISAN TANALA TIRANT À LA CIBLE À FORT-CARNOT.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

D'une façon générale, l'aîné est avantagé. Si l'héritage comprend 4 bœufs, chaque enfant en aura 2; mais s'il en comprend 5, l'aîné en aura 3 et le cadet 2. L'aîné peut recevoir ainsi jusqu'aux deux tiers de l'héritage. S'il y a plusieurs enfants, garçons et filles, le fils aîné est avantagé, et les autres ont des parts égales. À Bekatra, l'héritage est mis en commun et reste indivis si les enfants sont issus de la même mère; s'ils sont nés de mères différentes, les biens sont également partagés entre eux. Les enfants par l'adoption ont les mêmes droits d'héritiers que les enfants par la nature.

Les coutumes règlent donc les rapports entre tous les membres d'une même famille, et ont force de loi. Elles déterminent également les droits et les devoirs de chaque individu dans la société, fixent les règles de l'instruction et de la procédure, la quotité des peines et des amendes, la nature des crimes et des délits.

Il existe dans l'Ikongo deux degrés de juridiction: le fokon'olona et le zafirambo, chef de tribu.

Le fokon'olona est la réunion de tous les hommes libres du village, du clan ou de la tribu. Il est présidé, suivant l'importance de l'assemblée, par un chef de village, de famille ou de clan, ou bien par les délégués du roi. La plupart du temps ces délégués sont zafirambo, quelquefois roturiers. Dans ce dernier cas, ils ont été choisis comme conseillers à cause de leur sagesse et de leur influence. Le fokon'olona ainsi constitué peut infliger des amendes dont il fixe lui-même la quotité; il connaît en premier ressort de toutes les affaires qui lui sont présentées; toutefois, après s'être de lui-même déclaré incompétent, il peut les renvoyer devant le zafirambo, chef de tribu. Les parties ont également le droit de faire appel devant ce second tribunal, si le jugement du fokon'olona ne les satisfait pas. Le zafirambo, assisté de ses conseillers, confirme ou casse la première sentence. Un procès peut être encore porté directement devant lui, et il juge alors en premier et dernier ressort. Il a seul qualité pour prononcer une condamnation à mort.

ENFANTS TANALA.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

L'affaire est instruite par le fokon'olona sous la direction de ses chefs ou des délégués du roi. Le (p. 548) nombre de témoins requis varie avec les régions. En cas d'insuffisance de témoins, il est procédé à l'épreuve du tanguin. Ce poison n'y joue d'ailleurs aucun rôle. À Fort-Carnot, en effet, le roi se contente de jeter une pierre dans de l'eau bouillante, de la faire prendre par un des assistants et de la lui faire déposer lentement dans un panier. L'opérateur est alors gardé à vue, et si le lendemain sa main est échaudée c'est que l'accusé est coupable. Il est à remarquer que l'inculpé ne subit pas personnellement l'épreuve, de peur qu'il n'emploie des sortilèges pour se préserver des brûlures. À Ankarimbelo pourtant, il lèche lui-même un fer chauffé à blanc, et si sa langue reste indemne il est réputé innocent. Dans un procès où les deux parties ne peuvent pas produire de témoins, on les fait nager dans un remous de la Malitanana, près du confluent du Manambondro. Les caïmans épargnent l'innocent et happent le coupable ... En cas de vol, les chefs de village réunissent tous les habitants et se font rendre compte de l'emploi de leur temps. Ceux qui ne peuvent pas justifier de leur absence sont réputés coupables.

Les amendes consistent en piastres, quelquefois en bêches ou en rhum, le plus souvent en bœufs. Elles sont partagées en proportions variables entre le plaignant, les juges et les assistants. Elles servent donc à la fois de dommages-intérêts à l'une des parties et d'émoluments au tribunal. Distribuées au peuple, elles consacrent le jugement et ajoutent à sa solennité.

Les punitions de prison sont inconnues. Les assassins seuls sont frappés de la peine capitale. Les parents de la victime, aidés de la foule, les tuent à coups de hache et de sagaie ou bien les étranglent, dès que le roi a prononcé la sentence de mort, et sans autre formalité. À Bekatra, ils peuvent demander en plus la confiscation des biens du coupable. À Ankarimbelo, le condamné à mort doit payer quatre bœufs d'amende que l'on égorge en même temps que lui. Son corps est enterré sur le lieu de l'exécution, au lieu d'être déposé dans le tombeau familial.

LES HOMMES, TOUS ARMÉS DE LA HACHE (page 542).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

En fait de délits, les coutumes tanala ne prévoient et ne répriment guère que le vol. Un voleur de bœufs est condamné à les restituer. Il paye en plus tantôt une amende fixe de un à huit bœufs, tantôt une amende proportionnée à l'importance du larcin. D'après les coutumes de Belewoka, un voleur de volailles doit en restituer le double; partout ailleurs il ne restitue que ce qu'il a volé, et pour lui faire honte les gens du village lui jettent à la tête des plumes et des intestins de poule. Celui qui vole une ruche doit rembourser le prix du miel et de la cire et payer un bœuf ou une dame-jeanne de rhum. Celui qui vole de la toile est condamné à la restitution et à une amende d'une piastre par pièce d'étoffe dérobée. Un voleur de riz doit généralement en rembourser la valeur et payer une amende de un à quatre bœufs. D'après les coutumes de Sahasinaka, s'il est insolvable, il peut devenir l'esclave de son créancier. Les vols de manioc, de patates, de cannes à sucre ne sont ordinairement prévus et réprimés par aucune coutume. Toutefois sont frappés d'une amende d'une vache ceux qui volent du manioc dans un champ en quantité suffisante pour faire une charge d'homme. Ceux qui ne dérobent que quelques racines, pour apaiser leur faim, ne sont pas punis.

Telle était l'organisation sociale de l'Ikongo avant la conquête française. Nous n'y avons apporté que les modifications indispensables. La division en clans et en tribus subsiste encore sous des noms différents; les zafirambo les plus populaires et les plus dévoués à notre cause ont conservé leurs anciens commandements, les autres ont été remplaces par des chefs élus par le peuple. Nous nous sommes contentés d'abolir l'esclavage et d'assurer à la femme une situation plus stable dans la famille. Elle était autrefois à la merci de son époux. Devenue vieille, elle était répudiée et une rivale plus jeune la remplaçait. L'établissement de l'état civil et les progrès de la morale lui assurent aujourd'hui une condition sociale plus digne et moins précaire. Dans les jugements, il nous a suffi de nous inspirer des lois de Tsiandraofana, en supprimant les dispositions trop barbares, (p. 549) et en adoucissant les pénalités trop rigoureuses. Il nous a été ainsi très facile de concilier avec la civilisation et avec l'humanité le respect que l'on doit aux coutumes et aux traditions d'un peuple.

LES CERCUEILS SONT FAITS D'UN TRONC D'ARBRE CREUSÉ, ET RECOUVERTS D'UN DRAP.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Il serait étonnant que les Tanala, pourvus d'une organisation sociale avancée, possédant une histoire et des traditions, n'eussent pas également une religion. Ils croient, en effet, en un Dieu unique, éternel et créateur, Zanahary, et à l'immortalité de l'âme. Leurs poétiques croyances, leurs ingénieuses explications sur l'origine du monde et sur les destinées humaines sont comparables aux plus beaux souvenirs de la mythologie grecque et romaine. La descente du Fils de Dieu sur terre, la création successive de l'homme, du soleil, des étoiles, ne nous font-elles pas penser aux légendes les plus pittoresques de l'antiquité?

La Terre, dit le conteur tanala, voulut une fois combattre le Ciel. Pour l'atteindre, elle se gonfla et donna ainsi naissance aux montagnes. Dieu intervint alors: «Je suis votre créateur, dit-il, ne vous battez pas. Si la Terre se plaint de ne pas avoir d'habitants, je vais la peupler.»

Il créa alors les races humaines: les Vazaha ou Européens, les Tanala, les Bara, les Antaimorona, les Betsileo, les Betsimisaraka, les Hova. Les races noires, pressées de descendre sur terre, n'attendirent pas les instructions divines, et restèrent dans l'ignorance. Les Vazaha demeurèrent plus longtemps auprès de Dieu, écoutèrent ses conseils, apprirent ce qui leur était nécessaire dans la vie, et reçurent tous les dons, sauf celui de création. C'est pour cette raison qu'ils savent tout faire, sauf animer un être. Munis de tous ces présents, ils descendirent à leur tour sur terre, et Dieu créa la mer pour les séparer des races noires, afin qu'ils ne devinssent pas ignorants et barbares à leur contact.

Dieu dit alors à son Fils, Zanazanahary: «Réunissez les peuples de la terre, à l'exception des Vazaha, et demandez-leur ce qu'ils veulent.»

Le Fils descendit sur terre: «Mon Père, s'écria-t-il, a dit que les Vazaha, semblables aux bananiers, mourraient pour ne plus reparaître, et que leurs fils les remplaceraient. Et vous? voulez-vous mourir comme les Vazaha, ou bien comme la Lune qui meurt pour renaître chaque soir?»—«Nous voulons mourir comme les Vazaha, à la façon des bananiers», répondit le peuple. C'est pour cette raison que les vieillards trépassent pour laisser la place à leurs enfants.

Le Fils de Dieu ajouta:

«Je vous donne pour vêtements l'écorce des arbres et le jonc des marais, et je pourvoirai à votre nourriture. Je reste encore un jour sur terre. Allez et réfléchissez, car vous pourrez me demander ce que vous voulez.»

Un homme, profondément endormi, n'avait pas répondu à l'appel du Fils de Dieu; apprenant par le peuple qu'il était encore sur terre, il alla le trouver: «Vous avez comblé les autres de bienfaits, lui dit-il, mais à moi, qui étais absent, qu'allez-vous me donner?»—«Je te fais maître de la terre, répondit le Fils de Dieu. Va-t'en et dis aux hommes que tu es leur roi; tu empêcheras ceux qui te désobéiront de cultiver la terre et de nourrir ainsi leur famille, et je les tuerai.»

(p. 550) Le Fils de Dieu regagna alors le ciel, et, en s'élevant dans les airs il eut l'idée de tuer un homme, pour voir ce que feraient les autres. Les autres se mirent à pleurer, et le Fils de Dieu, ému de cette douleur, alla demander à son Père des remèdes pour le ressusciter.

Après avoir reçu une poussière destinée à la résurrection des morts, il redescendit sur terre. Mais il se trouvait encore dans le firmament, qu'il vit chanter et danser les hommes qui pleuraient auparavant. «Puisqu'ils se consolent de la mort, s'écria-t-il, je ne leur donnerai pas la poussière de la résurrection», et il la jeta dans les eaux et dans l'air. Aussi, depuis ce temps-là, l'air guérit les hommes étouffés par la chaleur, et l'eau, projetée sur un malade évanoui, le ramène à la vie. Parvenu dans le ciel, le Fils de Dieu rendit compte à son Père de sa mission: «Quand j'ai quitté la terre, les hommes pleuraient; quand j'y suis revenu, ils dansaient!»—«Puisque la mort ne les attriste pas, répondit le Père, je les ferai mourir, eux et leurs enfants. La terre ne gardera que leurs os, et leurs âmes monteront au ciel.»

Dieu créa alors le Soleil, la Lune et les Étoiles pour éclairer le monde, puis il leur dit: «Mon Fils est malade; le devin exige pour sa guérison la mort de l'un d'entre vous.»—«on, répondirent les astres, nous ne pouvons pas donner notre vie pour la guérison de votre Fils.» Dieu s'adressa alors aux nuages: «Qui d'entre vous veut sacrifier sa vie pour le salut de mon Fils?»—«Tuez celui que vous voudrez parmi nous, répondirent-ils, si cet holocauste peut sauver votre Fils.»—«Puisque vous êtes prêts à donner votre existence pour mon Fils, je vous considère comme mes enfants», s'écria Dieu, et pour les récompenser il leur donna le pouvoir d'obscurcir le Soleil, la Lune et les Étoiles.

Comme on le voit, le Dieu des Tanala est encore primitif; il est fait à leur image, et, comme eux, il consulte le devin à propos de la maladie de son Fils. Mais à côté de cette conception encore bien simple de la divinité, il existe une croyance très précise en l'immortalité de l'âme.

Les Tanala donnent à l'âme trois noms différents. Tantôt, ils l'appellent aloya, et ce mot semble désigner la forme extérieure de l'âme, c'est-à-dire une ombre. Malheur à celui qu'effleure cette ombre: c'est pour lui un signe de mort. Tantôt ils la dénomment ambiroa. L'ambiroa paraît être l'essence même de l'âme, ce qu'il y a en elle d'impalpable et d'immortel. Tantôt enfin, ils la désignent par le mot pahasivy, c'est-à-dire «neuvième»; dans le sikidy, en effet, l'âme des morts est représentée par la neuvième figure: il en résulterait que cette appellation pourrait s'appliquer aux âmes des morts considérées comme bienfaisantes ou malfaisantes dans leurs rapports avec les vivants, et à qui l'on adresse des prières, des offrandes, des sacrifices.

LE BATTAGE DU RIZ.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

L'âme ne monte pas directement au ciel; elle subit d'abord une série de passages dans le corps de certains animaux, les uns imaginaires, les autres réels. Ces diverses transformations rappellent la théorie de la métempsycose: elles en diffèrent toutefois en ce sens que l'homme pourrait, dans une certaine mesure, choisir lui-même la future demeure de son âme. D'après la croyance la plus répandue, l'âme des morts se transforme d'abord en kokolampy. Ce kokolampy est un être imaginaire: spectre à longs cheveux, il erre dans les forêts sombres, rôde autour des tombeaux, se nourrit de crabes, et le jour se cache dans les grottes. La nuit, il fait entendre des appels sinistres, analogues, mais avec plus d'intensité, au chant quatre fois répété de notre chouette. Alors, le silence règne, lugubre, dans les villages; les conversations cessent, et quelquefois, dit la légende, la toiture des (p. 551) cases s'écroule, les feux s'éteignent. Le cri du kokolampy est sans doute celui de l'oiseau appelé anka ou torotoroka, mais il inspire dans l'Ikongo une crainte superstitieuse, et jamais un Tanala n'ose s'aventurer seul la nuit dans la grande forêt. Quand le kokolampy meurt, l'âme se réfugie dans le corps d'un gros papillon nocturne, très avide de miel, le voangoambe. Quand on le rencontre, c'est un signe de mort pour un membre de la famille. À la mort du voangoambe, l'âme passe dans le corps d'un caméléon du Tam-be; puis dans celui d'un insecte appelé angalatsaka, et enfin dans celui de la fourmi. À la mort de la fourmi, l'ambiroa reste libre dans les airs.

UNE HALTE DE PARTISANS DANS LA FORÊT.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Les transformations de l'âme peuvent encore être différentes. Elle vient habiter parfois dans le corps du vorondreha, sorte de gros faucon que les Tanala s'abstiennent de tuer, et dont le cri présage pour eux soit le décès d'un roi, soit une guerre future. À sa mort, cet oiseau se transforme en ces légers tourbillons de vent, vara, qui entraînent à la surface du sol des brindilles et des feuilles sèches. Malheur à un Tanala quand le vara se dirige vers lui! Malheur à lui, quand, ce tourbillon faisant du bruit dans les herbes, il va voir ce que c'est et trouve un œuf de perdrix: c'est un signe de mort pour lui ou pour ses parents. Enfin, les âmes peuvent aussi habiter dans le corps de toutes sortes d'animaux, même des caïmans.

Les mânes des morts portent encore deux noms différents: les lolo et les angatra. On a cru voir quelquefois, dans les angatra, la personnification du principe du Mal, en opposition avec Zanahary, le principe du Bien. Cette conception de deux divinités, l'une bienfaisante, l'autre malfaisante, et toujours en lutte, n'existe pas chez les Tanala. Pour eux, les angatra ou lolo sont simplement les âmes des défunts. Elles errent sur la terre, rôdent autour des villages, se groupent dans les champs, formant de véritables cités des ombres.

Il existe telle rizière, à l'est de Fort-Carnot, que les indigènes ne cultivent jamais: elle est habitée par les lolo. Il existe tel terrain près de Marotady, où les Marohala ne veulent pas construire de maisons; il est hanté par les angatra.

Le massif de l'Iratra ou Ambondrombe forme les Champs-Élysées de la légende malgache. C'est là que demeurent les âmes des Tanala, des Betsileo, des Bara, des Hova; c'est de là aussi que descend le Maintimbahatra, rivière sacrée de l'Ikongo. Dans son cours de 30 kilomètres, au milieu de la forêt vierge, dans ses ondes fraîches, transparentes et rapides, viennent se désaltérer les lolo qui errent dans les bois. C'est là aussi qu'habitent les fées, les andriambavyrano aux longs cheveux, qui nagent dans les eaux profondes, et se cachent dans le creux des rochers.

Les âmes des morts ne se désintéressent nullement de ce qui se passe sur terre. Elles continuent à avoir des besoins, elles s'adressent aux vivants, leur envoient des songes, leur demandent des offrandes et leur donnent en échange la santé ou la maladie. Souvent même, elles sont malfaisantes, et, quand on ne peut pas se concilier leurs faveurs, on cherche à les éloigner des villages par tous les moyens possibles. Ainsi, afin de les empêcher de pénétrer dans les cases, on place près de la porte une petite massue et une hachette en bois, recouvertes d'un chapeau de paille. Cette conception toute physique de leur existence, cette notion de leur (p. 552) toute-puissance et de leur ingérence continuelle dans les affaires de ce monde, ont pour conséquence le culte que les Tanala professent pour elles.

Si l'on parcourt l'Ikongo, on trouve à chaque pas des monuments de pierre. Certains consistent en d'immenses pierres levées, tantôt isolées, tantôt groupées, et atteignant parfois 3 et 4 mètres de hauteur. Ces sortes de menhirs portent le nom de vato-lahy ou d'orimbato. Ils n'ont pas un caractère religieux très marqué. Tantôt ils sont destinés à perpétuer la mémoire d'un homme; tantôt ils rappellent certains événements, grandes palabres, traités entre les rois tanala; les vato-lahy de Marotady consacrent un pacte d'alliance conclu entre les chefs zafirambo; tantôt ils ont été élevés lors de la fondation d'un village, et dans ce cas ils portent plus particulièrement le nom d'orimbato; tantôt enfin, leur signification s'est perdue dans le cours des siècles: le menhir d'Antaranzaha a été élevé par les hommes d'autrefois, à quelle occasion? en quel honneur? les indigènes eux-mêmes n'en savent rien.

D'autres monuments, très nombreux encore dans le pays tanala, ont la forme de dolmens. Tantôt, ils sont isolés et se dressent au bord d'un sentier, sous un arbre; tantôt, ils forment des alignements de quatre à six autels. C'est là qu'avant d'enterrer leurs morts, les Tanala viennent verser le pus et les matières liquides qui découlent des cadavres; c'est là que d'après eux, habitent les âmes des ancêtres, c'est là aussi qu'ils leur adressent leurs prières et leurs remerciements. On y trouve toujours une feuille d'amomum ou de bananier, autrefois pleine de riz et de manioc, avec un nœud de bambou destiné à recevoir du rhum ou du miel. Souvent, les offrandes sont plus variées et plus appropriées aux divers besoins des âmes. À Vohimary existe un alignement très pittoresque. Un autel est dédié aux mânes d'une femme ou d'un enfant: il est surmonté d'un jouet; d'autres sont dédiés à des hommes: on y voit une assiette, une pipe, un chapeau, un bambou contenant du rhum. À côté de chaque dolmen, se dressent des pierres en forme de bornes et revêtues d'étoffes destinées à servir de vêtements aux lolo. Enfin, en arrière de cet alignement, s'élève une perche surmontée de deux cornes de bœuf, témoignant de la piété des habitants de Vohimary et des sacrifices qu'ils font aux mânes des défunts.

(À suivre.) Ardant du Picq.

FEMMES DES ENVIRONS DE FORT-CARNOT.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Droits de traduction et de reproduction réservés.

(p. 553) TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.—47e LIV. No 47.—25 Novembre 1905.

LES TANALA AU REPOS PERDENT TOUTE LEUR ÉLÉGANCE NATURELLE.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

UNE PEUPLADE MALGACHE.—LES TANALA DE L'IKONGO[4]
Par M. LE LIEUTENANT ARDANT DU PICQ.

II. — Religion et superstitions. — Culte des morts. — Devins et sorciers. — Le Sikidy. — La science. — Astrologie. — L'écriture. — L'art. — Le vêtement et la parure. — L'habitation. — La danse. — La musique. — La poésie.

UNE JEUNE BEAUTÉ TANALA.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Le culte des morts est une conséquence de l'idée que les Tanala se font de la vie future. C'est encore sur terre que l'âme habite après la mort. Aussi, dès son vivant, le Tanala se préoccupe de son tombeau. Il le veut dans telle vallée, parce qu'autrefois il y a trouvé du miel en abondance, et que plus tard, son âme y pourra butiner sans trêve. Il le veut dans telle forêt, parce que les plantes y répandent leur parfum, ou s'y couvrent d'une blanche floraison.

Ralay, officier adjoint à Ankarimbelo, meurt à Fianarantsoa en 1901; mais il veut être enterré dans son pays natal, et reposer à côté de son grand-père Ramandoro. En général, chaque famille a son tombeau. Ces sépulcres, désignés sous le nom de kibory ou de trano-mena, sont de simples grottes cachées dans la forêt. Celui de Milakisiry se trouve à l'entrée d'un tunnel formé par deux roches arc-boutées. Sa voûte est tellement basse qu'un homme n'y pénètre qu'en rampant. Il se divise en deux compartiments: dans l'un, on dépose les roturiers, dans l'autre, les nobles. Un amoncellement de pierres en ferme l'entrée. Quand la grotte a la forme d'un puits, comme celle de l'Andohavato, elle est surmontée d'une maison.

Les inhumations sont l'occasion de grandes cérémonies. Les cercueils sont faits d'un tronc d'arbre creusé, et, si le défunt est un zafirambo régnant, le couvercle est surmonté de deux cornes en forme de croissant, appelés loka-hazo. Ils sont ordinairement recouverts d'un drap blanc ou rouge. En accompagnant le corps jusqu'au tombeau, les hommes et les femmes exécutent des chants et des danses funèbres. Le cortège s'avance lentement, au son d'un air lugubre, mais brusquement le rythme éclate en cris d'épouvante et les porteurs, comme saisis de peur devant l'horreur de la mort, reviennent subitement en arrière en courant et en trépignant. Le chant recommence ensuite triste et régulier, et la marche en avant se poursuit interrompue de temps en temps par des hurlements de frayeur et par des reculades inattendues. Les corps (p. 554) sont quelquefois ensevelis sans cercueil. Le cadavre de Ralay, par exemple, fut retiré de la bière et déposé dans le kibory, enveloppé d'un simple linceul, car, au dire des assistants, il n'était pas convenable qu'il fût inhumé autrement que ses ancêtres. Son cercueil fut donc abandonné et renversé au milieu des fleurs et des ananas. À la saison prochaine, les abeilles devaient l'habiter et le remplir de miel. Le tombeau fût refermé et un parent prit alors la parole: «Ramandoro, toi qui reposes dans cette grotte, voici ton petit-fils! Montre-lui ce que tu manges, car voici la bouteille et l'assiette que nous vous offrons!» Ces objets furent placés près de l'ouverture du kibory, tellement on était persuadé que les lolo viendraient en faire usage. Les Tanala immolèrent ensuite un bœuf et célébrèrent le repas funèbre au pied d'un vato-lahy.

Les idées des Tanala sur la vie future, sont lourdes de conséquence. La terre n'appartient pas seulement aux vivants, elle appartient également aux morts. Le mot karazan-tany ne signifie pas simplement le pays où dorment les aïeux, il signifie encore le sol où les âmes des défunts continuent à vivre. Le karazan-tany c'est la forêt où errent les mânes des vieux zafirambo, c'est la rizière où voltigent les lolo, c'est le torrent où s'abreuvent les kokolampy. C'est une terre sacrée, héréditaire, inviolable, c'est la patrie au sens le plus précis du mot. Avant notre arrivée, ni les Hova, ni les Betsileo, ni les Betsimisaraka, ni les Antoimorona ne pouvaient la fouler sans sacrilège. Un Tanala seul avait le droit de posséder la terre tanala, et s'il en aliénait une parcelle en faveur d'un étranger, les lois de Tsiandraopana annulaient la donation, et le punissaient d'une amende de quatre bœufs, dont un pour le chef et trois pour le peuple.

LE TANALA, MANIANT UNE SAGAIE, A LE GESTE ÉLÉGANT ET SOUPLE.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

À côté de ces croyances à l'existence de Dieu et à l'immortalité de l'âme, il existe chez les Tanala une foule de superstitions grossières. Elles ont trait à la religion, à la médecine et à la divination. Les ombiasa ou mpisikidy, qui en sont les dépositaires, sont à la fois des devins, des médecins et des sorciers; ils mériteraient même le nom d'astrologues, en ce sens qu'eux seuls connaissent la division du temps, le nom des années, des mois et des jours.

Une de leurs principales attributions est de deviner l'avenir à l'aide du sikidy. Le sikidy zoria et le sikidy polakelatra consistent en séries de combinaisons faites avec les graines et les noyaux de certains arbres de la forêt, et d'après lesquelles l'ombiasa lit et prédit l'avenir. Dans le sikidy fasina, le devin étend sur un van une couche de sable, mince et uniforme, puis avec son index il frappe par trois fois les bords du plateau pour réveiller les esprits. Il prononce en même temps l'invocation suivante: «Réveillez-vous, grains de sable; réveillez-vous, sikidy, grains de sable qui ne reposez pas, grains de sable qui ne dormez pas et qui fûtes jadis bercés par les flots ou confluents des fleuves.

«On ne vous réveille pas pour des parents morts au sud ou au nord, mais c'est moi qui vous interroge. Et je vous interroge, grains de sable, parce que vous entendez les susurrements de Dieu, parce que vous savez ceux qui mourront et ceux qui vivront. Si vous mentez vous me ferez honte, et si vous dites la vérité vous me comblerez de joie. Andriamatahitany était votre maître, il vous a semés dans les vallons. Mais la caille vous a dispersés avec ses pattes; Andriamatahitany vous a ramassés et vous a répandus à Ampasimahanoro. Il vous a doués de mouvement. «Vous êtes, a-t-il dit, le sable qui ne repose pas, le sable qui ne dort pas». Et c'est vous que je réveille, ô grains de sable, et voici la question que je vous pose....»

L'ombiasa trace alors avec son index seize virgules sur le sable, en l'honneur des seize figures du sikidy. Elles ont toutes une signification. Les unes représentent l'oracle, les autres celui qui le consulte, ou bien sa mère, sa femme, ses enfants, sa fortune et sa maison. Certaines encore représentent Dieu et les âmes des morts, les rois et le peuple. Le devin les invoque successivement, puis il répand le sable uniformément sur le plateau et, en y décrivant de mystérieuses courbes, il va obtenir le dessin des quatre premières figures (p. 555) du sikidy, qui lui serviront ensuite à déterminer les autres. Chacune d'elles est un personnage ayant une tête, un cou, des reins et des pieds. Selon le nombre de traits qui composent les diverses parties de leur corps, ces personnages portent des noms différents: Aldébaran, Ali-be-avo, Kariza, etc. Ils comprennent des nobles et des esclaves, répartis en quatre groupes correspondant aux quatre points cardinaux. Quand l'ombiasa a esquissé les seize figures sur le sable, il lui est facile de deviner l'avenir par des procédés analogues à ceux de nos tireuses de cartes. Malheur à celui qui consulte l'oracle, quand il est représenté par Adalo, esclave du nord, ou Alikisy, esclave de l'ouest! Malheur à lui, quand ses ennemis s'appellent Asombola, noble du sud, ou Alohotsy, noble de l'est. Son foyer est menacé quand sa femme est figurée par le faible Alaomara, et ses amis par le puissant Alahokola.

LE CHANT DU E MANENINA, À IABORANO.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Toujours crédule, le Malgache écoute avec respect les paroles de l'oracle. Il les trouve claires et transparentes comme le prisme de quartz symbolique que le devin a placé sur son van; et, après avoir largement payé le mpisikidy, il s'éloigne, joyeux ou triste, selon les réponses qui lui ont été faites, mais toujours persuadé de leur véracité.

Les Tanala donnent le nom de fadrita ou de vinta aux causes plus ou moins imaginaires des maladies, jours néfastes, objets ou êtres malfaisants, attouchements impurs. Il en résulte que, pour guérir une maladie, il suffit d'en supprimer ou d'en conjurer les causes: cette opération s'appelle le fangala-paditra, et est du ressort des ombiasa.

Le plus souvent, les ombasias se contentent de prononcer des paroles magiques, en agitant sur la tête du patient des remèdes bizarres, morceaux de bois et autres amulettes. Voici une de ces incantations: «Sortez! sortez!... Quel est celui qui a jeté un sort sur le malade?... Moi, Raitsara, je n'interroge pas les vinta. Lors de la pleine lune, les vinta ont répandu leur fiel.... Heureux sera le jour où je les détruirai! C'est le devin qui reçoit les offrandes, et le devin, c'est moi! Que la main du malade soit généreuse! Andriamitilimanana, ombiasa accroupi sur le sable! Andriamitilimanana, toi qui reposes sur le gravier!... Le renard est malade, l'écureuil a la fièvre. Je tiens les fadrita, car ils sont revenus. Les vinta sont beaux, je les tiens, ils ne partiront plus. Le miel est dans la gourde, il ne coule pas, il ne suinte pas. Je mange des arachides. Je tiens les vinta, et ils ne m'échapperont plus».

(p. 556) Ces incantations ressemblent parfois à de longues litanies que le devin récite après avoir fait le sikidy.

Il arrive souvent que ces mystérieuses incantations, ces longues litanies, ces interminables énumérations de remèdes magiques, ne parviennent pas à chasser la maladie du corps des Tanala.

L'ombiasa a alors recours à une cérémonie appelée salamanga ou bilo, et qui ressemble à un exorcisme. Le patient porte également le nom de salamanga. L'ombiasa fait asseoir le malade, avec quelqu'un derrière lui pour le soutenir et le recevoir dans ses bras. Par trois fois, il fait tourner au-dessus de sa tête une assiette en bois contenant de l'eau et des amulettes, puis il l'abaisse devant son visage et le frappe brusquement du plat de la main. Alors, paraît-il, le malheureux s'évanouit, les tambours résonnent, l'encens brûle, les femmes chantent et battent des mains, les assistants commencent à se gorger de rhum ou, à défaut d'alcool, d'eau parfumée avec l'écorce de l'arbre appelé hazomanga. Dès que le malade a repris connaissance, on le fait sortir de sa case pour danser sur la place publique. Il ne peut pas parler et regarde toujours le ciel où son âme s'est envolée. L'ombiasa place alors des amulettes dans la case du salamanga, et désormais il en faudra faire trois fois le tour avant que d'y entrer. Les objets appartenant au malade, ses ustensiles de ménage, ses vêtements, ses armes, sont placés sur des étagères en bois peintes de raies blanches, rouges et noires. Il ne doit pas manger les aliments cuits sur le sol. Aussi le foyer destiné à sa cuisine se trouve sur une table recouverte de terre. Pour manger et pour boire, il fait décrire à sa cuiller ou à son verre une ligne brisée et les remet à leur place avec les mêmes zigzags. Il doit avaler le riz sans le mâcher. Pendant ses repas, les femmes chantent et battent des mains, les hommes battent du tambour. Ces cérémonies durent deux jours.

Le troisième jour, le malade sort pour se baigner et pour se promener. Il doit prendre pour le retour un chemin différent de l'aller et, chaque fois qu'il rencontre de l'eau, s'y précipiter tout habillé. Des hommes vigoureux s'y lancent après lui pour le repêcher. À sa rentrée au village, ses parents lui présentent des bœufs. Encore incapable de parler, il désigne du doigt celui qu'il choisit. On étend aussitôt l'animal devant sa case. Le malade prend alors un couteau, danse et jongle un instant, puis pique le bœuf, et, dès que le sang jaillit, se précipite pour le sucer. Les assistants l'aspergent avec de l'eau, et, quand il a assez bu de sang, ils le relèvent et le font rentrer chez lui pour qu'il dorme. Le bœuf est tué et partagé entre les habitants du village. La tête revient de droit à l'ombiasa.

LA RUE PRINCIPALE DE SAHASINAKA.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Le quatrième jour, on conduit le salamanga au bord d'une rivière. On apporte en même temps tous les objets qui lui appartiennent, toutes les amulettes de l'ombiasa, et on les place sur la rive à l'aide de piquets bariolés de raies noires, blanches et rouges. Quatre hommes, porteurs de branches d'amomum, accompagnent le malade. Ils l'entourent de paille et y mettent le feu. Le patient se précipite alors dans l'eau et on jette sur lui les branches d'amomum. Trois hommes le saisissent à la nuque et l'immergent par trois fois. Il peut ensuite rentrer au village, mais il doit s'établir dans une nouvelle case.

Pour son premier repas, on fait cuire dans une marmite un mélange de tous les aliments qui constituent la nourriture des Tanala: riz, manioc, miel, haricots, sanjo, hypomœa, escargots, viandes diverses, etc; si l'un de ces mets ne se trouve pas dans la mixture, le malade ne pourra plus y toucher jusqu'à sa mort. Les convives mangent cet étrange plat avec des cuillers en feuilles d'amomum, mais ils ont bien soin de n'avaler que la moitié du contenu de leurs cuillers et de placer le reste dans une assiette que tient le salamanga. Le malade ne doit manger que ce que lui donnent les convives, et ne rien prendre dans la marmite. Après toutes ces épreuves, il est définitivement guéri.

LA DANSE EST EXÉCUTÉE PAR DES HOMMES, QUELQUEFOIS PAR DES FEMMES (page 563).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

(p. 557) L'ombiasa joue donc un grand rôle dans la société tanala. Le sikidy lui révèle les actes, les intentions, les pensées de ceux qui le consultent. Souvent même, il n'a pas besoin d'y avoir recours pour deviner la cause des maladies. Si, par exemple, le jour de l'alahamaly, un malade ou une femme stérile entrent dans sa case, en heurtant leur pied droit contre leur talon gauche, c'est le mécontentement de leur père qui est cause de la maladie ou de la stérilité; si, au contraire, ils avaient heurté leur pied gauche contre leur talon droit, la cause de leurs infortunes serait due au mécontentement de leur mère. Mais ce sont surtout les amulettes, les panafody, qui constituent pour les ombiasa une source de puissance et de richesse. Ces amulettes sont de simples baguettes de bois; elles ont la vertu magique de procurer des femmes, de faire trouver des ruches, de permettre le vol en toute sécurité, de préserver des coups de fusil, de protéger contre les maladies et contre les fausses accusations. Aussi les mpisikidy les vendent-ils très cher. Les Tanala crédules les achètent en toute confiance, et les gardent pieusement dans des cornes qu'ils portent à leur ceinture.

Voici, à titre de curiosité, le contenu d'une de ces cornes: d'abord, les objets nécessaires pour faire du feu, puis deux petits bâtons servant à découvrir des ruches. Pour obtenir ce résultat il faut sur ces baguettes prononcer l'invocation suivante: «Baguettes saintes, trois fois saintes, je vous ai achetées cher, je vous ai obtenues par de riches échanges, et je ne vous ai pas volées pendant la nuit. Vous êtes saintes, vraiment saintes, et c'est vous que j'implore. Faites-moi trouver du miel, car sans vous je mourrai de faim et mes recherches seront vaines».

Venaient ensuite: un morceau de bambou préservant des soupçons et des accusations, la partie supérieure du bec et le crâne encore recouvert de plumes de l'oiseau appelé tataro. Cette amulette a le don d'endormir les personnes qu'on veut voler. On la place contre le mur de leur case et on prononce la formule suivante: «Amulette sainte, vraiment sainte, je veux commettre un vol dans cette maison, et c'est toi que j'implore. Fais dormir les gens d'ici! Qu'ils dorment, et que je puisse voler à mon aise! Que personne ne vienne me déranger!»

Le larcin accompli, au lieu de fuir à toutes jambes, le voleur reprend ses amulettes en récitant ce curieux verset: «Que les gens d'ici soient muets, qu'ils ne me voient pas commettre mon vol pendant leur sommeil! Si c'est moi qui suis soupçonné d'être le voleur, qu'ils tremblent comme un jonc et qu'ils ne puissent pas m'accuser, malgré leurs soupçons! Qu'ils soient comme le bois mort, car le bois que contient le (p. 558) batambana est du bois mort! Qu'ils n'osent pas porter une accusation contre moi, que leur bouche reste fermée, ou qu'ils parlent d'autre chose que de mon vol!»

Le tamango d'un chef rebelle contient des objets aussi intéressants: trois baguettes de ranoavao, sept bâtons de ramandrio, quatre spires de voantsimatra, liane qui s'enroule à la façon des volubilis. Le ranoavao et le ramandrio préservent des blessures, le voantsimatra paralyse le bras qui lance la sagaie. On trouve encore dans ce tamango des parcelles de caoutchouc coagulé, destinées à faire glisser les balles sur la peau, et des petits morceaux de charbon destinés à faire dévier les coups.

Comme on le voit, les fanafody des Tanala sont très variés, et on les emploie en une foule de circonstances. C'est ainsi que, pour empêcher quelqu'un d'avoir une femme, il faut faire brûler les herbes avec lesquelles le hérisson fait son nid, et faire cuire une écrevisse; que pour être sûr de tuer un sanglier, il faut, avant de se mettre en chasse, enflammer une touffe de paille en travers du sentier.

UN DANSEUR BOTOMARO.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

À toutes ces pratiques superstitieuses vient encore s'ajouter l'usage des fady. Les Tanala qualifient de fady les animaux qu'ils s'abstiennent de tuer ou de manger, les arbres qu'ils se gardent bien d'abattre, les sentiers où ils évitent de passer, les actions qu'ils ne peuvent commettre, les jours où certaines pratiques sont défendues. Pour les zafirambo, la viande du porc, du sanglier, de l'anguille et de tous les animaux qu'ils ne tuent pas de leur propre main est fady. Pour Tsiandraofana, était encore fady la viande des canards de Barbarie et des bœufs dont la robe ne présentait pas de poils blancs. Pour tous les Tanala, il est fady de tuer une foule d'animaux dans le corps desquels les âmes peuvent se réfugier. Certains d'entre eux passent même des contrats avec des insectes venimeux, comme les scorpions. Ils les considèrent comme fady et, quand ils les rencontrent sur un sentier, ils les prennent et les jettent de côté sans leur faire aucun mal: ils espèrent qu'en revanche les scorpions ne les piqueront jamais. Il est fady de gravir certaines montagnes, comme l'Ambondrombe, demeure des âmes des morts; de se baigner dans certaines rivières; de construire des villages dans les endroits hantés par les lolo. Les objets et les actes fady varient d'ailleurs avec les individus. De même que Polycrate jetait un anneau dans la mer pour conjurer les retours de la Fortune, de même il semble que chaque Tanala s'impose tantôt des privations, tantôt des règles de vie particulières, tantôt des formalités bizarres, pour éviter les rancunes d'un angatra malfaisant, ou pour se concilier les faveurs divines.

Si les ombiasa sont les dépositaires des croyances les plus grossières, il faut pourtant reconnaître qu'ils possèdent quelques rudiments d'une science primitive. Ils sont d'abord des astrologues. Les Tanala ne connaissent guère les étoiles; pourtant, ils ont donné le nom de Zohora à la planète Vénus, et se guident sur la marche du Telonorefy ou Baudrier d'Orion pour semer et moissonner le riz. La fixité d'une des étoiles de la Croix du Sud n'a jamais attiré leur attention. Quant à la divination des astres, elle est seulement connue de quelques vieux et rares ombiasa, qui ne divulguent guère leurs secrets. Elle semble consister dans l'examen de l'Anakintana, grosse étoile qui flamboie à l'orient, le matin avant le chant du coq. Elle n'est visible que pendant six mois. Encore faut-il que la lune ne soit pas pleine et que le temps soit clair. Comment se fait l'observation de cette fantastique étoile? Comment les ombiasa en tirent-ils des prévisions sur l'abondance des récoltes, sur l'arrivée des épidémies, sur la fréquence des vols de sauterelles, sur la multiplication du nombre des caïmans? il est très difficile de le dire. Quoi qu'il en soit, ils récitent comme toujours des formules magiques.

Les Tanala ont une façon précise et toute spéciale de décompter le temps. Ils le divisent en cycles de douze ans, en années de douze mois et en mois lunaires de douze semaines de deux ou trois jours chacune.

LA DANSE, CHEZ LES TANALA, EST EXPRESSIVE AU PLUS HAUT DEGRÉ (page 563).—D'APRÈS DES PHOTOGRAPHIES.

(p. 560) Les mois ont chacun 4 semaines de 3 jours, et 8 semaines de 2 jours. Pour compter le temps, les ombiasa se servent d'une lamelle de bambou percée de 28 trous, groupés par trois et par deux dans l'ordre des semaines. Une cheville, déplacée chaque jour, complète ce calendrier perpétuel. Malheureusement, les devins oublient souvent de la déplacer, et il en résulte dans l'appréciation du temps un manque de concordance complet entre les diverses tribus tanala. Il est souvent vendredi chez les Marohala, quand il est dimanche chez les Sandrabe.

Les jours jouissent de particularités spéciales, connus des seuls ombiasa. Grâce à elles, on peut savoir la couleur de la robe des bœufs en les entendant simplement mugir, et on peut connaître d'avance le sexe des enfants qui vont naître. Les filles ne viennent au monde que le dernier jour de la semaine. C'est également d'après la date de leur naissance, que les devins donnent des noms aux enfants. Mais ces noms sont bientôt remplacés par des sobriquets rappelant des qualités ou des défauts physiques.

Souvent même les enfants sont dénommés d'un nom d'objet (Ipakitra, la tabatière; Isambo, le bateau) ou d'un nom d'animal (Ilambo, le sanglier). Enfin plus tard ils abandonnent leur premier nom pour conjurer le mauvais sort qu'ils y croient attaché ou pour en prendre un plus pompeux (Tsimataobario, celui qui ne craint pas les remparts; Andriamanapaka, le noble qui commande).

La seule écriture connue des Tanala avant l'occupation française était l'écriture arabe. Ils la désignent sous le nom de sora-be. Cette écriture paraît avoir été dans l'Ikongo le privilège de quelques rares lettrés. Sous l'influence des ombiasa, elle a bien vite revêtu un caractère sacré, et il semble que son usage ait été limité à la transcription de formules magiques, primitivement sans doute versets du Coran, plus tard hiéroglyphes vénérés mais indéchiffrables, même par leurs possesseurs. C'est ainsi qu'un vieillard de Belemoka, presque aveugle, conservait précieusement dans un étui de cuir un manuscrit arabe. Les vers, les rats en rongeaient peu à peu les bords; alors le vieux Tanala, pour leur redonner une forme rectiligne, les coupait au couteau, enlevant aussi bien les marges que les caractères. Il prétendait que ce sora-be lui était indispensable pour faire le sikidy et pour indiquer les remèdes; et de fait, en feignant de le lire, il désignait à ses clients toutes sortes de fanafody fantastiques, arbres, plantes ou animaux. Jamais il ne voulut s'en débarrasser à prix d'argent; mais, quand on lui eut montré un carnet en papier d'emballage imitant son papyrus et revêtu de caractères tracés à tout hasard, mais noirs et distincts, il consentit immédiatement à l'échange, et se laissa aller à une joie sans bornes: son nouveau sora-be était plus clair que l'ancien, il le lisait plus facilement malgré sa mauvaise vue.

TAPANT À COUPS REDOUBLÉS SUR UN LONG BAMBOU, LES TANALA EN TIRENT UNE MUSIQUE ÉTRANGE (page 564).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

L'écriture arabe n'est plus connue dans l'Ikongo que de quelques rares Tanala d'Ankarimbelo, ayant autrefois séjourné dans la région de Vohipeno. La foule a pour les sora-be un respect superstitieux: elle ne voit en eux qu'incantations et maléfices, et elle considère ceux qui les possèdent comme de puissants sorciers.

FEMMES TANALA TISSANT UN LAMBA.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Parler de l'art chez les Tanala est sans doute chose délicate. Mais est-il possible que ce peuple jaloux de son histoire et de sa liberté, possesseur de croyances religieuses si pittoresques, n'ait pas une conception originale du beau, des notions esthétiques particulières, et même un certain sentiment de la nature? Le (p. 561) culte de la beauté pourrait-il ne pas exister chez une race aux hommes vigoureux, aux femmes sveltes, dont les formes souples et harmonieuses font songer à l'antique statue de Diane chasseresse? Tous ces sentiments doivent certainement se trouver chez eux à l'état latent, car il est difficile de croire qu'un peuple quelconque y puisse rester complètement étranger. Mais une civilisation encore peu avancée, une paresse naturelle les ont empêchés de les manifester. On en trouve pourtant de vagues traces dans leur façon de se vêtir, de se parer, d'orner leurs maisons, de confectionner les outils, les armes et les autres menus objets, et des vestiges plus intéressants dans la musique, la danse et la poésie.

Les seuls vêtements des hommes sont le salaka, longue bande de toile qui passe entre les jambes et s'enroule ensuite autour des reins, et le lamba. Encore n'est-ce point le lamba hova, tantôt d'une blancheur immaculée, tantôt teint de couleurs variées, mais toujours savamment drapé et retombant en plis harmonieux à la façon d'une toge: c'est un morceau d'écorce, fendillé, rigide, étroit, mal travaillé et mal assoupli à l'aide d'un maillet; c'est quelquefois aussi un morceau d'étoffe étriqué, déchiré et sale. Tout respire ici la pauvreté et la paresse. Les jours de chasse et de combat, ce lamba primitif est abandonné pour un justaucorps en jonc tressé, sans manches, descendant à mi-cuisse, s'arrêtant aux aisselles et retenu sur l'épaule droite par un lien quelconque. Ce vêtement fixé à la taille par une ceinture est également celui des femmes. Il est quelquefois remplacé par une pièce de toile enroulée autour des reins, et rarement complétée par un lamba. Quant aux enfants, ils sont nus jusqu'à l'âge de quatre ou cinq ans.

La coiffure consiste en un chapeau de paille rond et sans bords, en forme de calotte. L'arrangement des cheveux est le même pour les deux sexes, et ne manque pas d'originalité. Ils sont disposés en une multitude de petites tresses, courtes comme des bigoudis et alignées en rangées horizontales et parallèles, comme la chevelure des guerriers assyriens représentés sur les bas-reliefs. Souvent les femmes augmentent la longueur de ces tresses, mais sans jamais leur donner plus de dix centimètres; quelquefois encore, surtout chez les Vohimanana où se fait sentir l'influence bara, elles les disposent en boules enduites de graisse, ou bien en bandeaux allant du front à la nuque où ils se terminent en chignon.

Cette coiffure est complétée par des ornements. Les hommes se contentent de quelques bouts de bois, d'une ou deux perles accrochées à une mèche. Les femmes portent une couronne de perles blanches, ornée sur le devant d'un disque d'étain. Au-dessous de cette couronne, elles placent le miriza, bandeau de drap noir festonné de perles blanches et rouges. Derrière la tête ou sur le côté, elles suspendent des perles et des plaques d'étain; quelquefois encore elles fixent dans leur chevelure des pièces de monnaie ou des baguettes de bois ornées de clous dorés. Elles chargent la tête de leurs enfants de longues perles en faïence colorée qui leur retombent sur le front. Les colliers sont également en grand honneur dans l'Ikongo.

Le tatouage vient compléter ces ornements. Il est pratiqué à l'aide de piqûres enduites de suie et on le trouve chez soixante femmes sur cent. Il leur sert à accentuer la ligne des sourcils, à dessiner des colliers sur la poitrine, des ornements divers sur les bras. Sur les mollets, il affecte la forme des lacis des jambières écossaises; sur le dos de la main, il suit les phalanges. Les hommes portent eux aussi des tatouages sur la (p. 562) poitrine, sur les bras et sur les épaules. Tous ces dessins sont réguliers et bien symétriques, mais ils sont tous rectilignes. Jamais, comme dans le Betsileo, ils ne représentent un bœuf ou un autre animal.

Les Tanala ne sont pas plus soucieux de leur habitation que de leurs vêtements. Ils se contentent de cases carrées d'environ 3m50 de côté, et composées d'une seule pièce. Les murs latéraux ont au maximum 2 mètres de hauteur, le faîte du toit s'élève en moyenne à 4 mètres. Ces maisons exiguës sont tantôt bâties sur le sol, tantôt légèrement surélevées. Dans ce dernier cas, le plancher est formé de pièces de bois mal équarries ou bien d'écorces d'arbre développées et aplaties. Il est recouvert de nattes. Dans un coin, le sol exhaussé s'élève à la hauteur du plancher et forme le foyer. Les murs sont ordinairement en bambous écrasés et tressés; souvent aussi, surtout en descendant vers la côte, ils sont formés par les grosses nervures des feuilles de l'arbre du voyageur embrochées côte à côte; quelquefois enfin ils sont faits avec des feuilles de vakoa, principalement dans les villages au pied de la falaise et dans la forêt, ou simplement en paille ou en feuilles d'amomum. Le toit est en chaume ou en feuilles de l'arbre du voyageur. Sa partie supérieure déborde et se termine en pointe aux deux pignons, donnant à chacun des versants la forme d'un trapèze régulier dont la grande base serait le faîte. Les petites vérandas ainsi construites protègent les deux façades contre la pluie. Une ouverture est pratiquée sur chacun des quatre côtés de la case. Ces portes sont fermées par de simples claies. Les maisons des chefs se distinguent des autres par des dimensions un peu plus grandes et par une construction plus soignée.

Le mobilier est sommaire. À 1m50 environ au-dessus du foyer se trouve une grande étagère en bambous: c'est là que se placent le bois à brûler, les marmites, les diverses provisions. Du côté opposé et située à la même hauteur, une longue planche occupe toute la largeur de la case. On y voit des nattes roulées, des paniers contenant du riz, des haricots, du manioc, des cuillers et autres ustensiles de ménage. Dans un coin de la maison, on aperçoit un van, un mortier à piler le riz, un tonneau à miel, des haches, des sagaies, des bûches, des cannes. Des bouteilles sont suspendues aux murs. Il n'y a pas de lit: les Tanala se contentent de dérouler chaque soir une natte, et de s'y étendre. C'est là tout le mobilier, c'est là toute l'habitation. Le seul ornement consiste en de petites cornes en bois, en forme de croissant, et surmontant chaque pignon. D'autres cornes droites et pointues, parfois longues de 1 mètre à 1m50, servent à désigner la maison des chefs, où l'on donne l'hospitalité aux étrangers et où l'on dépose les morts.

LE VILLAGE ET LE FORT DE SAHASINAKA S'ÉLÈVENT SUR LES HAUTEURS QUI BORDENT LE FARAONY.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Les outils et les armes des Tanala témoignent d'une habileté qui ne se manifeste ni dans leurs vêtements, ni dans leur parure, ni dans leur habitation. Leurs haches ont une forme légère et élégante, elles sont forgées avec beaucoup de soin, et parfaitement emmanchées. Leurs sagaies sont bien effilées; leur fer avec sa nervure imite la feuille de laurier, la hampe se termine par un talon. Leurs boîtes à briquet, qu'ils portent toujours à la ceinture, sont des modèles d'ébénisterie. Quand elles ne sont pas d'une seule pièce, le fond rapporté et fixé à l'aide de légères chevilles de bois est ajusté d'une façon merveilleuse; le couvercle s'adapte toujours avec beaucoup de précision, de façon à mettre le contenu de la boîte à l'abri de l'eau. Tantôt elles ont la forme d'un prisme triangulaire droit; tantôt le couvercle seul a cette forme, tandis que la boîte est arrondie. Quelquefois aussi le couvercle et la boîte sont tous les deux demi-circulaires, et l'ensemble représente une calotte sphérique. Les Tanala savent également tresser des nattes. Les femmes les ornent d'arabesques, de dessins géométriques, de lignes qui se croisent et s'entre-croisent en tous sens. Enfin elles fabriquent des chapeaux de forme ronde, en paille légère, qui sont loin d'être dépourvus d'élégance.

UN DÉTACHEMENT D'INFANTERIE COLONIALE TRAVERSE LE RIBNANA.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

(p. 563) De ce rapide examen de la vie des Tanala, de la façon dont ils se parent ou se tatouent, de la manière dont ils ornent leurs maisons, du soin et de la perfection qu'ils apportent dans certains travaux, on peut conclure qu'ils ne sont pas dénués de goût, et qu'ils ont une certaine notion du beau. Mais cette notion est encore trop rudimentaire chez eux, pour nous donner une idée de leur esprit artistique. Seules, la danse, la musique et la poésie vont nous renseigner sur la mentalité des Tanala, sur ce qui constitue le plus intime de leur caractère.

La danse est généralement exécutée par un ou deux hommes, et quelquefois par des femmes. Elle n'a rien de commun avec nos danses européennes dont les mouvements uniformes, réglés sur la musique, n'ont qu'une valeur purement esthétique, sans signification morale. Chez nous simple et gracieux exercice de salon, elle est chez les Tanala expressive au plus haut degré. L'exécutant y met toute son âme: son visage, ses mains, ses jambes, tout chez lui travaille à produire un effet sur l'esprit des spectateurs. Tantôt c'est la joie qu'il veut exprimer: alors, la figure souriante, il trépigne et agite ses mains, ou bien tourne à pas précipités sur la place du village en ployant et déployant son lamba. Tantôt c'est le désir et, jetant son chapeau par terre, il s'en approche avec forces contorsions, puis se retire brusquement comme s'il n'osait le prendre. La convoitise éclaire son visage, ses yeux brillent; il danse autour de l'objet, s'avance peu à peu, accélère le rythme de ses mouvements, s'abaisse, se relève, s'appuie sur les mains, puis lentement saisit son chapeau, et, radieux, le montre aux assistants. La frayeur est représentée avec autant de puissance: tantôt c'est une marche craintive et rapide, le corps ployé en deux, tantôt c'est l'allure lente de quelqu'un qui tremble ou qui supplie; tout à coup c'est une fuite brusque avec un cri de terreur, c'est une volte-face subite, une course folle en sens inverse; puis c'est un arrêt soudain, avec un visage empreint de terreur et déformé par des grimaces, une danse sur place, un frémissement de tout le corps; les épaules et les bras se tordent, les mains s'ouvrent, se ferment, se tournent en tous sens. Le danseur semble implorer une divinité infernale qui le torture, il paraît vouloir secouer les horribles visions qui le hantent, et bientôt, épuisé, couvert de sueur, il s'arrête, et va se reposer au milieu des spectateurs.

La reproduction des attitudes, des gestes familiers de l'homme et du vol de certains oiseaux constitue un autre caractère des danses tanala. Ici des danseurs tournent en s'appuyant alternativement sur le sol avec chaque main; là, ils rampent, le visage dirigé vers le soleil.

Une danse évoque le geste des chercheurs de miel, qui placent leur main sur le front en guise de visière, pour regarder le vol des abeilles sans être éblouis par le soleil. Une autre simule un combat, avec des sagaies qui se croisent et des boucliers qui se heurtent, ou bien imite l'arrivée de l'étranger dans un village. Un des danseurs, souriant, tend la main à son camarade; il semble l'inviter à entrer chez lui, à goûter au riz blanc de l'écuelle et à l'eau transparente des cruches en bambou. Voici encore des mains qui tremblent au-dessus des têtes, pour reproduire le vol du faucon qui s'arrête immobile dans les airs en agitant très rapidement ses ailes et qui tout d'un coup plonge sur sa proie. D'autres danses enfin ne sont qu'un exercice de souplesse. L'une consiste à tourner autour d'une claie en bambous tresses, tout en la maintenant en équilibre; l'autre à pencher le plus possible le corps en arrière avec un objet posé sur la poitrine.

La musique est l'accompagnement indispensable de la danse. Les Tanala se servent tantôt d'une grosse (p. 564) caisse, tantôt de deux tambours, l'un au son grave, l'autre au son plus aigu. Souvent même ils se contentent d'un gros bambou placé horizontalement sur quatre pieux en croix. Avec des morceaux de bois, ils le frappent à coups redoublés jusqu'à ce qu'il se brise. Ils produisent ainsi une cacophonie étrange tenant à la fois du son des castagnettes et du bruit de la grêle sur les toits. Les femmes entonnent en même temps un hymne puissant et monotone. Cette étrange harmonie ne comporte pas de paroles, mais de simples motifs incompréhensibles répétés mille et mille fois jusqu'à épuisement. Toutes les voix de la nature ont leur part dans cette onomatopée fantastique: c'est l'ouragan qui souffle dans la forêt vierge, qui fait gémir les vieux arbres et vibrer les énormes lianes; c'est le cliquetis et le sifflement des bambous, c'est la chute sourde des troncs séculaires et le bruissement des feuilles qui tombent; c'est l'orage qui gronde lugubre à tous les échos de l'Ikongo; quelquefois les chanteuses soutiennent la danse d'un ronflement continu, d'un souffle haletant semblable à un râle gigantesque, et composé de séries de quatre aspirations gutturales, dont la première est la plus haute. Au bout de quelques instants, ce râle éclate en un cri déchirant, discordant, qui fait frémir et sursauter la foule. Puis le même ronron recommence pendant le même temps, et le danseur, enivré par ce rauque accompagnement, continue à représenter toutes les passions et tous les actes de la vie.

Ces chœurs étranges, cette puissante musique se font entendre dans toutes les grandes circonstances: cérémonies de la salamanga et de la circoncision, arrivée d'un chef dans un village, mort d'un personnage influent. Mais la musique n'a pas toujours ce caractère collectif. Accroupi sur une natte, le Tanala pince la corde d'un arc et en tire les sons d'une cithare, tout en agitant des graines ou du sable dans une boîte en feuilles de vakoa. Quelquefois aussi il joue du lokanga, violon primitif dont une citrouille forme la caisse sonore. Mais la plupart du temps il préfère la flûte ou le valiha. Le valiha est un cylindre de bambou dont l'écorce est soulevée suivant les génératrices, de façon à former les cordes d'une guitare. Après le coucher du soleil, les Tanala jouent sur cet instrument de longues mélopées, et psalmodient d'interminables refrains. Cette douce et triste musique ne s'inspire plus des grands phénomènes naturels comme les vents ou l'ouragan, mais on retrouve en elle le calme des nuits tropicales, la mélancolie des villages endormis et la douceur des clairs de lune.

Il existe dans l'Ikongo une poésie populaire, rustique et primitive, qui ne manque pas de pittoresque. Elle est le reflet du caractère et des mœurs des Tanala: grands chasseurs, parcourant sans cesse la forêt, profonds observateurs des mœurs des animaux, doués en même temps d'un bon sens plein de rusticité et de franchise, comment n'auraient-ils point inventé d'ingénieux rapprochements, et formulé de sages mais primitives sentences? Encore trop peu civilisés pour parler un langage abstrait, ils trouvent autour d'eux des objets de comparaison qui leur permettent d'exprimer leurs douleurs, leurs joies, leurs pensées les plus intimes. Le cardinal qui siffle, le poisson qui frétille dans l'eau, le gingembre qui pousse dans les pierres, tout éveille chez eux une idée, et le simple énoncé d'un phénomène journalier, blanche aigrette qui s'envole, citrons dorés au bord de la route, leur suffit pour traduire les plus délicates sensations. On le voit, la danse, la musique et la poésie tanala ont pour sources communes le culte et l'imitation de la nature.

 Ardant Du Picq.

PROFIL ET FACE DE FEMMES TANALA.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.

Droits de traduction et de reproduction réservés.

(p. i) TABLE DES GRAVURES ET CARTES

L'ÉTÉ AU KACHMIR
Par Mme F. MICHEL

En «rickshaw» sur la route du mont Abou. (D'après une photographie.) 1

L'éléphant du touriste à Djaïpour. 1

Petit sanctuaire latéral dans l'un des temples djaïns du mont Abou. (D'après une photographie.) 2

Pont de cordes sur le Djhilam, près de Garhi. (Dessin de Massias, d'après une photographie.) 3

Les «Karévas» ou plateaux alluviaux formés par les érosions du Djhilam. (D'après une photographie.) 4

«Ekkas» et «Tongas» sur la route du Kachmir: vue prise au relais de Rampour. (D'après une photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 5

Le vieux fort Sikh et les gorges du Djhilam à Ouri. (D'après une photographie.) 6

Shèr-Garhi ou la «Maison du Lion», palais du Maharadja à Srinagar. (Photographie Bourne et Sheperd, à Calcutta.) 7

L'entrée du Tchinar-Bagh, ou Bois des Platanes, au-dessus de Srinagar; au premier plan une «dounga», au fond le sommet du Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 7

Ruines du temple de Brankoutri. (D'après une photographie.) 8

Types de Pandis ou Brahmanes Kachmirs. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 9

Le quai de la Résidence; au fond, le sommet du Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 10

La porte du Kachmir et la sortie du Djhilam à Baramoula. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 11

Nos tentes à Lahore. (D'après une photographie.) 12

«Dounga» ou bateau de passagers au Kachmir. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 13

Vichnou porté par Garouda, idole vénérée près du temple de Vidja-Broer (hauteur 1m 40.) 13

Enfants de bateliers jouant à cache-cache dans le creux d'un vieux platane. (D'après une photographie.) 14

Batelières du Kachmir décortiquant du riz, près d'une rangée de peupliers. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 15

Campement près de Palhallan: tentes et doungas. (D'après une photographie.) 16

Troisième pont de Srinagar et mosquée de Shah Hamadan; au fond, le fort de Hari-Paryat. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 17

Le temple inondé de Pandrethan. (D'après une photographie.) 18

Femme musulmane du Kachmir. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 19

Pandit Narayan assis sur le seuil du temple de Narasthan. (D'après une photographie.) 20

Pont et bourg de Vidjabroer. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 21

Ziarat de Cheik Nasr-oud-Din, à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 22

Le temple de Panyech: à gauche, un brahmane; à droite, un musulman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 23

Temple hindou moderne à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 24

Brahmanes en visite au Naga ou source sacrée de Valtongou. (D'après une photographie.) 25

Gargouille ancienne, de style hindou, dans le mur d'une mosquée, à Houtamourou, près de Bhavan. 25

Temple ruiné, à Khotair. (D'après une photographie.) 26

Naga ou source sacrée de Kothair. (D'après une photographie.) 27

Ver-Nag: le bungalow au-dessus de la source. (D'après une photographie.) 28

Temple rustique de Voutanar. (D'après une photographie.) 29

Autel du temple de Voutanar et accessoires du culte. (D'après une photographie.) 30

Noce musulmane, à Rozlou: les musiciens et le fiancé. (D'après une photographie.) 31

Sacrifice bhramanique, à Bhavan. (D'après une photographie.) 31

Intérieur de temple de Martand: le repos des coolies employés au déblaiement. (D'après une photographie.) 32

Ruines de Martand: façade postérieure et vue latérale du temple. (D'après des photographies.) 33

Place du campement sous les platanes, à Bhavan. (D'après une photographie.) 34

La Ziarat de Zaïn-oud-Din, à Eichmakam. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 35

Naga ou source sacrée de Brar, entre Bhavan et Eichmakar. (D'après une photographie.) 36

Maisons de bois, à Palgam. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 37

Palanquin et porteurs. 37

Ganech-Bal sur le Lidar: le village hindou et la roche miraculeuse. (D'après une photographie.) 38

Le massif du Kolahoi et la bifurcation de la vallée du Lidar au-dessus de Palgam, vue prise de Ganeth-Bal. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 39

Vallée d'Amarnath: vue prise de la grotte. (D'après une photographie.) 40

Pondjtarni et le camp des pèlerins: au fond, la passe du Mahagounas. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 41

Cascade sortant de dessous un pont de neige entre Tannin et Zodji-Pal. (D'après une photographie.) 42

Le Koh-i-Nour et les glaciers au-dessus du lac Çecra-Nag. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43

Grotte d'Amarnath. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43

Astan-Marg: la prairie et les bouleaux. (D'après une photographie.) 44

Campement de Goudjars à Astan-Marg. (D'après une photographie.) 45

Le bain des pèlerins à Amarnath. (D'après une photographie.) 46

Pèlerins d'Amarnath: le Sadhou de Patiala; par derrière, des brahmanes, et à droite, des musulmans du Kachmir. (D'après une photographie.) 47

Mosquée de village au Kachmir. (D'après une photographie.) 48

Brodeurs Kachmiris sur toile. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 49

Mendiant musulman. (D'après une photographie.) 49

Le Brahma Sar et le camp des pèlerins au pied de l'Haramouk. (D'après une photographie.) 50

Lac Gangabal au pied du massif de l'Haramouk. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 51

(p. ii) Le Noun-Kol, au pied de l'Haramouk, et le bain des pèlerins. (D'après une photographie.) 52

Femmes musulmanes du Kachmir avec leurs «houkas» (pipes) et leur «hangri» (chaufferette). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 53

Temples ruinés à Vangath. (D'après une photographie.) 54

«Mêla» ou foire religieuse à Hazarat-Bal. (En haut, photographie par l'auteur; en bas, photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 55

La villa de Cheik Safai-Bagh, au sud du lac de Srinagar. (D'après une photographie.) 56

Nishat-Bagh et le bord oriental du lac de Srinagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 57

Le canal de Mar à Sridagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 58

La mosquée de Shah Hamadan à Srinagar (rive droite). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 59

Spécimens de l'art du Kachmir. (D'après une photographie.) 60

SOUVENIRS DE LA CÔTE D'IVOIRE
Par le docteur LAMY
Médecin-major des troupes coloniales.

La barre de Grand-Bassam nécessite un grand déploiement de force pour la mise à l'eau d'une pirogue. (D'après une photographie.) 61

Le féminisme à Adokoï: un médecin concurrent de l'auteur. (D'après une photographie.) 61

«Travail et Maternité» ou «Comment vivent les femmes de Petit-Alépé». (D'après une photographie.) 62

À Motéso: soins maternels. (D'après une photographie.) 63

Installation de notre campement dans une clairière débroussaillée. (D'après une photographie.) 64

Environs de Grand-Alépé: des hangars dans une palmeraie, et une douzaine de grands mortiers destinés à la préparation de l'huile de palme. (D'après une photographie.) 65

Dans le sentier étroit, montant, il faut marcher en file indienne. (D'après une photographie.) 66

Nous utilisons le fût renversé d'un arbre pour traverser la Mé. (D'après une photographie.) 67

La popote dans un admirable champ de bananiers. (D'après une photographie.) 68

Indigènes coupant un acajou. (D'après une photographie.) 69

La côte d'Ivoire. — Le pays Attié. 70

Ce fut un sauve-qui-peut général quand je braquai sur les indigènes mon appareil photographique. (Dessin de J. Lavée, d'après une photographie.) 71

La rue principale de Grand-Alépé. (D'après une photographie.) 72

Les Trois Graces de Mopé (pays Attié). (D'après une photographie.) 73

Femme du pays Attié portant son enfant en groupe. (D'après une photographie.) 73

Une clairière près de Mopé. (D'après une photographie.) 74

La garnison de Mopé se porte à notre rencontre. (D'après une photographie.) 75

Femme de Mopé fabriquant son savon à base d'huile de palme et de cendres de peaux de bananes. (D'après une photographie.) 76

Danse exécutée aux funérailles du prince héritier de Mopé. (D'après une photographie.) 77

Toilette et embaumement du défunt. (D'après une photographie.) 78

Jeune femme et jeune fille de Mopé. (D'après une photographie.) 79

Route, dans la forêt tropicale, de Malamalasso à Daboissué. (D'après une photographie.) 80

Benié Coamé, roi de Bettié et autres lieux, entouré de ses femmes et de ses hauts dignitaires. (D'après une photographie.) 81

Chute du Mala-Mala, affluent du Comoé, à Malamalasso. (D'après une photographie.) 82

La vallée du Comoé à Malamalasso. (D'après une photographie.) 83

Tam-tam de guerre à Mopé. (D'après une photographie.) 84

Piroguiers de la côte d'Ivoire pagayant. (D'après une photographie.) 85

Allou, le boy du docteur Lamy. (D'après une photographie.) 85

La forêt tropicale à la côte d'Ivoire. (D'après une photographie.) 86

Le débitage des arbres. (D'après une photographie.) 87

Les lianes sur la rive du Comoé. (D'après une photographie.) 88

Les occupations les plus fréquentes au village: discussions et farniente Attié. (D'après une photographie.) 89

Un incendie à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 90

La danse indigène est caractérisée par des poses et des gestes qui rappellent une pantomime. (D'après une photographie.) 91

Une inondation à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 92

Un campement sanitaire à Abidjean. (D'après une photographie.) 93

Une rue de Jackville, sur le golfe de Guinée. (D'après une photographie.) 94

Grand-Bassam: cases détruites après une épidémie de fièvre jaune. (D'après une photographie.) 95

Grand-Bassam: le boulevard Treich-Laplène. (D'après une photographie.) 96

L'ÎLE D'ELBE
Par M. PAUL GRUYER

L'île d'Elbe se découpe sur l'horizon, abrupte, montagneuse et violâtre. 97

Une jeune fille elboise, au regard énergique, à la peau d'une blancheur de lait et aux beaux cheveux noirs. 97

Les rues de Porto-Ferraio sont toutes un escalier (page 100). 98

Porto-Ferraio: à l'entrée du port, une vieille tour génoise, trapue, bizarre de forme, se mire dans les flots. 99

Porto-Ferraio: la porte de terre, par laquelle sortait Napoléon pour se rendre à sa maison de campagne de San Martino. 100

Porto-Ferraio: la porte de mer, où aborda Napoléon. 101

La «teste» de Napoléon (page 100). 102

Porto-Ferraio s'échelonne avec ses toits plats et ses façades scintillantes de clarté (page 99). 103

Porto-Ferraio: les remparts découpent sur le ciel d'un bleu sombre leur profil anguleux (page 99). 103

La façade extérieure du «Palais» des Mulini où habitait Napoléon à Porto-Ferraio (page 101). 104

Le jardin impérial et la terrasse de la maison des Mulini (page 102). 105

La Via Napoleone, qui monte au «Palais» des Mulini. 106

La salle du conseil à Porto-Ferraio, avec le portrait de la dernière grande-duchesse de Toscane et celui de Napoléon, d'après le tableau de Gérard. 107

La grande salle des Mulini aujourd'hui abandonnée, avec ses volets clos et les peintures décoratives qu'y fit faire l'empereur (page 101). 107

Une paysanne elboise avec son vaste chapeau qui la protège du soleil. 108

Les mille mètres du Monte Capanna et de son voisin, le Monte Giove, dévalent dans les flots de toute leur hauteur. 109

Un enfant elbois. 109

Marciana Alta et ses ruelles étroites. 110

Marciana Marina avec ses maisons rangées autour du rivage et ses embarcations tirées sur la grève. 111

Les châtaigniers dans le brouillard, sur le faite du Monte Giove. 112

... Et voici au-dessus de moi Marciana Alta surgir des nuées (page 111). 113

La «Seda di Napoleone» sur le Monte Giove où l'empereur s'asseyait pour découvrir la Corse. 114

La blanche chapelle de Monserrat au centre d'un amphithéâtre de rochers est entourée de sveltes cyprès (page 117). 115

Voici Rio Montagne dont les maisons régulières et cubiques ont l'air de dominos empilés... (page 118). 115

(p. iii) J'aperçois Poggio, un autre village perdu aussi dans les nuées. 116

Une des trois chambres de l'ermitage. 117

L'ermitage du Marciana où l'empereur reçut la visite de la comtesse Walewska, le 3 Septembre 1814. 117

Le petit port de Porto-Longone dominé par la vieille citadelle espagnole (page 117). 118

La maison de Madame Mère à Marciana Alta. — «Bastia, signor!» — La chapelle de la Madone sur le Monte Giove. 119

Le coucher du soleil sur le Monte Giove. 120

Porto-Ferraio et son golfe vus des jardins de San Martino. 121

L'arrivée de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du temps.) 121

Le drapeau de Napoléon roi de l'île d'Elbe: fond blanc, bande orangé-rouge et trois abeilles jadis dorées. 122

La salle de bains de San Martino a conservé sa baignoire de pierre. 123

La chambre de Napoléon à San Martino. 123

La cour de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du temps.) 124

Une femme du village de Marciana Alta. 125

Le plafond de San Martino et les deux colombes symboliques représentant Napoléon et Marie-Louise. 126

San Martino rappelle par son aspect une de ces maisonnettes à la Jean-Jacques Rousseau, agrestes et paisibles (page 123). 126

Rideau du théâtre de Porto-Ferraio représentant Napoléon sous la figure d'Apollon gardant ses troupeaux chez Admète. 127

La salle égyptienne de San Martino est demeurée intacte avec ses peintures murales et son bassin à sec. 127

Broderies de soie du couvre-lit et du baldaquin du lit de Napoléon aux Mulini, dont on a fait le trône épiscopal de l'évêque d'Ajaccio. 128

La signorina Squarci dans la robe de satin blanc que son aïeule portait à la cour des Mulini. 129

Éventail de Pauline Borghèse, en ivoire sculpté, envoyé en souvenir d'elle à la signora Traditi, femme du maire de Porto-Ferraio. 130

Le lit de Madame Mère, qu'elle s'était fait envoyer de Paris à l'île d'Elbe. 130

Le vieil aveugle Soldani, fils d'un soldat de Waterloo, chauffait, à un petit brasero de terre jaune, ses mains osseuses. 131

L'entrée du goulet de Porto-Ferraio par où sortit la flottille impériale, le 26 février 1815. 132

D'ALEXANDRETTE AU COUDE DE L'EUPHRATE
Par M. VICTOR CHAPOT
membre de l'École française d'Athènes.

Dans une sorte de cirque se dressent les pans de muraille du Ksar-el-Benat (page 142). (D'après une photographie.) 133

Le canal de Séleucie est, par endroits, un tunnel (page 140). 133

Vers le coude de l'Euphrate: la pensée de relever les traces de vie antique a dicté l'itinéraire. 134

L'Antioche moderne: de l'ancienne Antioche il ne reste que l'enceinte, aux flancs du Silpios (page 137). 135

Les rues d'Antioche sont étroites et tortueuses; parfois, au milieu, se creuse en fossé. (D'après une photographie.) 136

Le tout-Antioche inonde les promenades. (D'après une photographie.) 137

Les crêtes des collines sont couronnées de chapelles ruinées (page 142). 138

Alep est une ville militaire. (D'après une photographie.) 139

La citadelle d'Alep se détache des quartiers qui l'avoisinent (page 143). (D'après une photographie.) 139

Les parois du canal de Séleucie s'élèvent jusqu'à 40 mètres. (D'après une photographie.) 140

Les tombeaux de Séleucie s'étageaient sur le Kasios. (D'après une photographie.) 141

À Alep une seule mosquée peut presque passer pour une œuvre d'art. (D'après une photographie.) 142

Tout alentour d'Alep la campagne est déserte. (D'après une photographie.) 143

Le Kasr-el-Benat, ancien couvent fortifié. 144

Balkis éveille, de loin et de haut, l'idée d'une taupinière (page 147). (D'après une photographie.) 145

Stèle Hittite. L'artiste n'a exécuté qu'un premier ravalement (page 148). 145

Église arménienne de Nisib; le plan en est masqué au dehors. (D'après une photographie.) 146

Tell-Erfat est peuplé d'Yazides; on le reconnaît à la forme des habitations. (D'après une photographie.) 147

La rive droite de l'Euphrate était couverte de stations romaines et byzantines. (D'après une photographie.) 148

Biredjik vu de la citadelle: la plaine s'allonge indéfiniment (page 148). (D'après une photographie.) 149

Sérésat: village mixte d'Yazides et de Bédouins (page 146). (D'après une photographie.) 150

Les Tcherkesses diffèrent des autres musulmans; sur leur personne, pas de haillons (page 152). (D'après une photographie.) 151

Ras-el-Aïn. Deux jours se passent, mélancoliques, en négociations (page 155). (D'après une photographie.) 152

J'ai laissé ma tente hors les murs devant Orfa. (D'après une photographie.) 153

Environs d'Orfa: les vignes, basses, courent sur le sol. (D'après une photographie.) 154

Vue générale d'Orfa. (D'après une photographie.) 155

Porte arabe à Rakka (page 152). (D'après une photographie.) 156

Passage de l'Euphrate: les chevaux apeurés sont portés dans le bac à force de bras (page 159). (D'après une photographie.) 157

Bédouin. (D'après une photographie.) 157

Citadelle d'Orfa: deux puissantes colonnes sont restées debout. (D'après une photographie.) 158

Orfa: mosquée Ibrahim-Djami; les promeneurs flânent dans la cour et devant la piscine (page 157). (D'après une photographie.) 159

Pont byzantin et arabe (page 159). (D'après une photographie.) 160

Mausolée d'Alif, orné d'une frise de têtes sculptées (page 160). (D'après une photographie.) 161

Mausolée de Théodoret, selon la légende, près de Cyrrhus. (D'après une photographie.) 162

Kara-Moughara: au sommet se voit une grotte taillée (page 165). (D'après une photographie.) 163

L'Euphrate en amont de Roum-Kaleh; sur la falaise campait un petit corps de légionnaires romains (page 160). (D'après une photographie.) 163

Trappe de Checkhlé: un grand édifice en pierres a remplacé les premières habitations (page 166). 164

Trappe de Checkhlé: la chapelle (page 166). (D'après une photographie.) 165

Père Maronite (page 168). (D'après une photographie.) 166

Acbès est situé au fond d'un grand cirque montagneux (page 166). (D'après une photographie.) 167

Trappe de Checkhlé: premières habitations des trappistes (page 166). (D'après une photographie.) 168

LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par M. RAYMOND BEL

Indigènes hébridais de l'île de Spiritu-Santo. (D'après une photographie.) 169

Le petit personnel d'un colon de Malli-Colo. (D'après une photographie.) 169

Le quai de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté. (D'après une photographie.) 170

Une case de l'île de Spiritu-Santo et ses habitants. (D'après une photographie.) 171

Le port de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté, présente une rade magnifique. (D'après une photographie.) 172

(p. iv) C'est à Port-Vila ou Franceville, dans l'île Vaté, que la France a un résident. (D'après une photographie.) 173

Dieux indigènes ou Tabous. (D'après une photographie.) 174

Les indigènes hébridais de l'île Mallicolo ont un costume et une physionomie moins sauvages que ceux de l'île Pentecôte. (D'après des photographies.) 175

Pirogues de l'île Vao. (D'après une photographie.) 176

Indigènes employés au service d'un bateau. (D'après une photographie.) 177

Un sous-bois dans l'île de Spiritu-Santo. (D'après une photographie.) 178

Un banquet de Français à Port-Vila (Franceville). (D'après une photographie.) 179

La colonie française de Port-Vila (Franceville). (D'après une photographie.) 179

La rivière de Luganville. (D'après une photographie.) 180

LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
Par M. ALBERT THOMAS

Les enfants russes, aux grosses joues pales, devant l'isba (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 181

La reine des cloches «Tsar Kolokol» (page 180). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 181

Les chariots de transport que l'on rencontre en longues files dans les rues de Moscou (page 183). 182

Les paysannes en pèlerinage arrivées enfin à Moscou, la cité sainte (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 183

Une chapelle où les passants entrent adorer les icônes (page 183). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 184

La porte du Sauveur que nul ne peut franchir sans se découvrir (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 185

Une porte du Kreml (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 186

Les moines du couvent de Saint-Serge, un des couvents qui entourent la cité sainte (page 185). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 187

Deux villes dans le Kreml: celle du xve siècle, celle d'Ivan, et la ville moderne, que symbolise ici le petit palais (page 190). 188

Le mur d'enceinte du Kreml, avec ses créneaux, ses tours aux toits aigus (page 183). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 189

Tout près de l'Assomption, les deux églises-sœurs se dressent: les Saints-Archanges et l'Annonciation (page 186). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 189

À l'extrémité de la place Rouge, Saint-Basile dresse le fouillis de ses clochers (page 184). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 190

Du haut de l'Ivan Véliki, la ville immense se découvre (page 190). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 191

Un des isvotchiks qui nous mènent grand train à travers les rues de Moscou (page 182). 192

Il fait bon errer parmi la foule pittoresque des marchés moscovites, entre les petits marchands, artisans ou paysans qui apportent là leurs produits (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 193

L'isvotchik a revêtu son long manteau bleu (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 193

Itinéraire de Moscou à Tomsk. 194

À côté d'une épicerie, une des petites boutiques où l'on vend le kvass, le cidre russe (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 195

Et des Tatars offraient des étoffes étalées sur leurs bras (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 196

Patients, résignés, les cochers attendent sous le soleil de midi (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 197

Une cour du quartier ouvrier, avec l'icône protectrice (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 198

Sur le flanc de la colline de Nijni, au pied de la route qui relie la vieille ville à la nouvelle, la citadelle au marché (page 204). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 199

Le marché étincelait dans son fouillis (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 200

Déjà la grande industrie pénètre: on rencontre à Moscou des ouvriers modernes (page 195). (D'après une photographie.) 201

Sur l'Oka, un large pont de bois barrait les eaux (page 204). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 202

Dans le quartier ouvrier, les familles s'entassent, à tous les étages, autour de grandes cours (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 203

Le char funèbre était blanc et doré (page 194). (D'après une photographie.) 204

À Nijni, toutes les races se rencontrent, Grands-Russiens, Tatars, Tcherkesses (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 205

Une femme tatare de Kazan dans l'enveloppement de son grand châle (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 205

Nous avons traversé le grand pont qui mène à la foire (page 205). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 206

Au dehors, la vie de chaque jour s'étalait, pêle-mêle, à l'orientale (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 207

Les galeries couvertes, devant les boutiques de Nijni (page 206). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 208

Dans les rues, les petits marchands étaient innombrables (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 209

Dans une rue, c'étaient des coffres de toutes dimensions, peints de couleurs vives (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 210

Près de l'asile, nous sommes allés au marché aux cloches (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211

Plus loin, sous un abri, des balances gigantesques étaient pendues (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211

Dans une autre rue, les charrons avaient accumulé leurs roues (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 212

Paysannes russes, de celles qu'on rencontre aux petits marchés des débarcadères ou des stations (page 215). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 213

Le Kreml de Kazan. C'est là que sont les églises et les administrations (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 214

Sur la berge, des tarantass étaient rangées (page 216). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 215

Partout sur la Volga d'immenses paquebots et des remorqueurs (page 213). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 216

À presque toutes les gares il se forme spontanément un petit marché (page 222). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 217

Dans la plaine (page 221). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 217

Un petit fumoir, vitré de tous côtés, termine le train (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 218

Les émigrants étaient là, pêle-mêle, parmi leurs misérables bagages (page 226). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 219

Les petits garçons du wagon-restaurant s'approvisionnent (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 220

Émigrants prenant leur maigre repas pendant l'arrêt de leur train (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 221

L'ameublement du wagon-restaurant était simple, avec un bel air d'aisance (page 218). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 222

Les gendarmes qui assurent la police des gares du Transsibérien. (Photographie de M. Thiébeaux.) 223

L'église, près de la gare de Tchéliabinsk, ne diffère des isbas neuves que par son clocheton (page 225). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 224

Un train de constructeurs était remisé là, avec son wagon-chapelle (page 225). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 225

Vue De Stretensk: la gare est sur la rive gauche, la ville sur la rive droite. (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 226

(p. v) Un point d'émigration (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 227

Enfants d'émigrants (page 228). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 228

Un petit marché dans une gare du Transsibérien. (Photographie de M. Legras.) 229

La cloche luisait, immobile, sous un petit toit isolé (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 229

Nous sommes passés près d'une église à clochetons verts (page 230). (Photographie de M. Thiébeaux.) 230

Tomsk a groupé dans la vallée ses maisons grises et ses toits verts (page 230). (Photographie de M. Brocherel.) 231

Après la débâcle de la Tome, près de Tomsk (page 230). (D'après une photographie de M. Legras.) 232

Le chef de police demande quelques explications sur les passeports (page 232). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 233

La cathédrale de la Trinité à Tomsk (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 234

Tomsk: en revenant de l'église (page 234). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 235

Tomsk n'était encore qu'un campement, sur la route de l'émigration (page 231). (D'après une photographie.) 236

Une rue de Tomsk, définie seulement par les maisons qui la bordent (page 231). (Photographie de M. Brocherel.) 237

Les cliniques de l'Université de Tomsk (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 238

Les longs bâtiments blancs où s'abrite l'Université (page 237). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 239

La voiture de l'icône stationnait parfois (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 240

Flâneurs à la gare de Petropavlosk (page 242). (D'après une photographie de M. Legras.) 241

Dans les vallées de l'Oural, habitent encore des Bachkirs (page 245). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 241

Un taillis de bouleaux entourait une petite mare. (D'après une photographie.) 242

Les rivières roulaient une eau claire (page 244). (D'après une photographie.) 243

La ligne suit la vallée des rivières (page 243). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 244

Comme toute l'activité commerciale semble frêle en face des eaux puissantes de la Volga! (page 248.) (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 245

Bachkirs sculpteurs. (D'après une photographie de M. Paul Labbé.) 246

À la gare de Tchéliabinsk, toujours des émigrants (page 242). (D'après une photographie de M. J. Legras.) 247

Une bonne d'enfants, avec son costume traditionnel (page 251). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 248

Joie naïve de vivre, et mélancolie. — un petit marché du sud (page 250). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 249

Un russe dans son vêtement d'hiver (page 249). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 250

Dans tous les villages russes, une activité humble, pauvre de moyens. — Marchands de poteries (page 248). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 251

Là, au passage, un Kirghize sur son petit cheval (page 242). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 252

LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
Par M. GERSPACH

Lugano: les quais offrent aux touristes une merveilleuse promenade. (Photographie Alinari.) 253

Porte de la cathédrale Saint-Laurent de Lugano (page 256). (Photographie Alinari.) 253

Le lac de Lugano dont les deux bras enserrent le promontoire de San Salvatore. (D'après une photographie.) 254

La ville de Lugano descend en amphithéâtre jusqu'aux rives de son lac. (Photographie Alinari.) 255

Lugano: faubourg de Castagnola. (D'après une photographie.) 256

La cathédrale de Saint-Laurent: sa façade est décorée de figures de prophètes et de médaillons d'apôtres (page 256). (Photographie Alinari.) 257

Saint-Roch: détail de la fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges (Photographie Alinari.) 258

La passion: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari) 259

Saint Sébastien: détail de la grande fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges. (Photographie Alinari.) 260

La madone, l'enfant Jésus et Saint Jean, par Luini, église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari.) 261

La Scène: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). 262

Lugano: le quai et le faubourg Paradiso. (Photographie Alinari.) 263

lac de Lugano: viaduc du chemin de fer du Saint-Gothard. (D'après une photographie.) 264

SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par M. ÉMILE DESCHAMPS

Les quais sont animés par la population grouillante des Chinois (page 266). (D'après une photographie.) 265

Acteurs du théâtre chinois. (D'après une photographie.) 265

Plan de Shanghaï. 266

Shanghaï est sillonnée de canaux qui, à marée basse, montrent une boue noire et mal odorante. (Photographie de Mlle Hélène de Harven.) 267

Panorama de Shanghaï. (D'après une photographie.) 268

Dans la ville chinoise, les «camelots» sont nombreux, qui débitent en plein vent des marchandises ou des légendes extraordinaires. (D'après une photographie.) 269

Le poste de l'Ouest, un des quatre postes où s'abrite la milice de la Concession française (page 272). (D'après une photographie.) 270

La population ordinaire qui grouille dans les rues de la ville chinoise de Shanghaï (page 268). 271

Les coolies conducteurs de brouettes attendent nonchalamment l'arrivée du client (page 266). (Photographies de Mlle H. de Harven.) 271

Une maison de thé dans la cité chinoise. (D'après une photographie.) 272

Les brouettes, qui transportent marchandises ou indigènes, ne peuvent circuler que dans les larges avenues des concessions (page 270). (D'après une photographie.) 273

La prison de Shanghaï se présente sous l'aspect d'une grande cage, à forts barreaux de fer. (D'après une photographie.) 274

Le parvis des temples dans la cité est toujours un lieu de réunion très fréquenté. (D'après une photographie.) 275

Les murs de la cité chinoise, du côté de la Concession française. (D'après une photographie.) 276

La navigation des sampans sur le Ouang-Pô. (D'après une photographie.) 277

Aiguille de la pagode de Long-Hoa. (D'après une photographie.) 277

Rickshaws et brouettes sillonnent les ponts du Yang King-Pang. (D'après une photographie.) 278

Dans Broadway, les boutiques alternent avec des magasins de belle apparence (page 282). 279

Les jeunes Chinois flânent au soleil dans leur Cité. (Photographies de Mlle H. de Harven.) 279

Sur les quais du Yang-King-Pang s'élèvent des bâtiments, banques ou clubs, qui n'ont rien de chinois. (D'après une photographie.) 280

Le quai de la Concession française présente, à toute heure du jour, la plus grande animation. (D'après une photographie.) 281

Hong-Hoa: pavillon qui surmonte l'entrée de la pagode. (D'après une photographie.) 282

«L'omnibus du pauvre» (wheel-barrow ou brouette) fait du deux à l'heure et coûte quelques centimes seulement. (D'après une photographie.) 283

Une station de brouettes sur le Yang-King-Pang. (D'après une photographie.) 284

Les barques s'entre-croisent et se choquent devant le quai chinois de Tou-Ka-Dou. (D'après une photographie.) 285

(p. vi) Chinoises de Shanghaï. (D'après une photographie.) 286

Village chinois aux environs de Shanghaï. (D'après une photographie.) 287

Le charnier des enfants trouvés (page 280). (D'après une photographie.) 288

L'ÉDUCATION DES NÈGRES AUX ÉTATS-UNIS
Par M. BARGY

L'école maternelle de Hampton accueille et occupe les négrillons des deux sexes. (D'après une photographie.) 289

Institut Hampton: cours de travail manuel. (D'après une photographie.) 289

Booker T. Washington, le leader de l'éducation des nègres aux États-Unis, fondateur de l'école de Tuskegee, en costume universitaire. (D'après une photographie.) 290

Institut Hampton: le cours de maçonnerie. (D'après une photographie.) 291

Institut Hampton: le cours de laiterie. (D'après une photographie.) 292

Institut Hampton: le cours d'électricité. (D'après une photographie.) 293

Institut Hampton: le cours de menuiserie. (D'après une photographie.) 294

Le salut au drapeau exécuté par les négrillons de l'Institut Hampton. (D'après une photographie.) 295

Institut Hampton: le cours de chimie. (D'après une photographie.) 296

Le basket ball dans les jardins de l'Institut Hampton. (D'après une photographie.) 297

Institut Hampton: le cours de cosmographie. (D'après une photographie.) 298

Institut Hampton: le cours de botanique. (D'après une photographie.) 299

Institut Hampton: le cours de mécanique. (D'après une photographie.) 300

À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
Par le Major PERCY MOLESWORTH SYKES
Consul général de S. M. Britannique au Khorassan.

Une foule curieuse nous attendait sur les places de Mechhed. (D'après une photographie.) 301

Un poney persan et sa charge ordinaire. (D'après une photographie.) 301

Le plateau de l'Iran. Carte pour suivre le voyage de l'auteur, d'Astrabad à Kirman. 302

Les femmes persanes s'enveloppent la tête et le corps d'amples étoffes. (D'après une photographie.) 303

Paysage du Khorassan: un sol rocailleux et ravagé, une rivière presque à sec; au fond, des constructions à l'aspect de fortins. (D'après une photographie.) 304

Le sanctuaire de Mechhed est parmi les plus riches et les plus visités de l'Asie. (D'après une photographie.) 305

La cour principale du sanctuaire de Mechhed. (D'après une photographie.) 306

Enfants nomades de la Perse orientale. (D'après une photographie.) 307

Jeunes filles kurdes des bords de la mer Caspienne. (D'après une photographie.) 308

Les préparatifs d'un campement dans le désert de Lout. (D'après une photographie.) 309

Le désert de Lout n'est surpassé, en aridité, par aucun autre de l'Asie. (D'après une photographie.) 310

Avant d'arriver à Kirman, nous avions à traverser la chaîne de Kouhpaia. (D'après une photographie.) 311

Rien n'égale la désolation du désert de Lout. (D'après une photographie.) 312

La communauté Zoroastrienne de Kirman vint, en chemin, nous souhaiter la bienvenue. (D'après une photographie.) 313

Un marchand de Kirman. (D'après une photographie.) 313

Le «dôme de Djabalia», ruine des environs de Kirman, ancien sanctuaire ou ancien tombeau. (D'après une photographie.) 314

À Kirman: le jardin qui est loué par le Consulat, se trouve à un mille au delà des remparts. (D'après une photographie.) 315

Une avenue dans la partie ouest de Kirman. (D'après une photographie.) 316

Les gardes indigènes du Consulat anglais de Kirman. (D'après une photographie.) 317

La plus ancienne mosquée de Kirman est celle dite Masdjid-i-Malik. (D'après une photographie.) 318

Membres des cheikhis, secte qui en compte 7 000 dans la province de Kirman. (D'après une photographie.) 319

La Masdjid Djami, construite en 1349, une des quatre-vingt-dix mosquées de Kirman. (D'après une photographie.) 320

Dans la partie ouest de Kirman se trouve le Bagh-i-Zirisf, terrain de plaisance occupé par des jardins. (D'après une photographie.) 321

Les environs de Kirman comptent quelques maisons de thé. (D'après une photographie.) 322

Une «tour de la mort», où les Zoroastriens exposent les cadavres. (D'après une photographie.) 323

Le fort dit Kala-i-Dukhtar ou fort de la Vierge, aux portes de Kirman. (D'après une photographie.) 324

Le «Farma Farma». (D'après une photographie.) 325

Indigènes du bourg d'Aptar, Baloutchistan. (D'après une photographie.) 325

Carte du Makran. 326

Baloutches de Pip, village de deux cents maisons groupées autour d'un fort. (D'après une photographie.) 327

Des forts abandonnés rappellent l'ancienne puissance du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 328

Chameliers brahmanes du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 329

La passe de Fanoch, faisant communiquer la vallée du même nom et la vallée de Lachar. (D'après une photographie.) 330

Musiciens ambulants du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 331

Une halte dans les montagnes du Makran. (D'après une photographie.) 332

Baloutches du district de Sarhad. (D'après une photographie.) 333

Un fortin sur les frontières du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 334

Dans les montagnes du Makran: À des collines d'argile succèdent de rugueuses chaînes calcaires. (D'après une photographie.) 335

Bureau du télégraphe sur la côte du Makran. (D'après une photographie.) 336

L'oasis de Djalsk, qui s'étend sur 10 kilomètres carrés, est remplie de palmiers-dattiers, et compte huit villages. (D'après une photographie.) 337

Femme Parsi du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 337

Carte pour suivre les délimitations de la frontière perso-baloutche. 338

Nous campâmes à Fahradj, sur la route de Kouak, dans une palmeraie. (D'après une photographie.) 339

C'est à Kouak que les commissaires anglais et persans s'étaient donné rendez-vous. (D'après une photographie.) 340

Le sanctuaire de Mahoun, notre première étape sur la route de Kouak. (D'après une photographie.) 341

Cour intérieure du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 342

Le khan de Kélat et sa cour. (D'après une photographie.) 343

Jardins du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 344

Dans la vallée de Kalagan, près de l'oasis de Djalsk. (D'après une photographie.) 345

Oasis de Djalsk: Des édifices en briques abritent les tombes d'une race de chefs disparue. (D'après une photographie.) 346

Indigènes de l'oasis de Pandjgour, à l'est de Kouak. (D'après une photographie.) 347

Camp de la commission de délimitation sur la frontière perso-baloutche. (D'après une photographie.) 348

Campement de la commission des frontières perso-baloutches. (D'après une photographie.) 349

Parsi de Yezd. (D'après une photographie.) 349

Une séance d'arpentage dans le Seistan. (D'après une photographie.) 350

(p. vii) Les commissaires persans de la délimitation des frontières perso-baloutches. (D'après une photographie.) 351

Le delta du Helmand. 352

Sculptures sassanides de Persépolis. (D'après une photographie.) 352

Un gouverneur persan et son état-major. (D'après une photographie.) 353

La passe de Buzi. (D'après une photographie.) 354

Le Gypsies du sud-est persan. 355

Sur la lagune du Helmand. (D'après une photographie.) 356

Couple baloutche. (D'après une photographie.) 357

Vue de Yezd, par où nous passâmes pour rentrer à Kirman. (D'après une photographie.) 358

La colonne de Nadir s'élève comme un phare dans le désert. (D'après une photographie.) 359

Mosquée de Yezd. (D'après une photographie.) 360

AUX RUINES D'ANGKOR
Par M. le Vicomte De MIRAMON-FARGUES

Entre le sanctuaire et la seconde enceinte qui abrite sous ses voûtes un peuple de divinités de pierre.... (D'après une photographie.) 361

Emblème décoratif (art khmer). (D'après une photographie.) 361

Porte d'entrée de la cité royale d'Angkor-Tom, dans la forêt. (D'après une photographie.) 362

Ce grand village, c'est Siem-Réap, capitale de la province. (D'après une photographie) 363

Une chaussée de pierre s'avance au milieu des étangs. (D'après une photographie.) 364

Par des escaliers invraisemblablement raides, on gravit la montagne sacrée. (D'après une photographie.) 365

Colonnades et galeries couvertes de bas-reliefs. (D'après une photographie.) 366

La plus grande des deux enceintes mesure 2 kilomètres de tour; c'est un long cloître. (D'après une photographie.) 367

Trois dômes hérissent superbement la masse formidable du temple d'Angkor-Wat. (D'après une photographie.) 367

Bas-relief du temple d'Angkor. (D'après une photographie.) 368

La forêt a envahi le second étage d'un palais khmer. (D'après une photographie.) 369

Le gouverneur réquisitionne pour nous des charrettes à bœufs. (D'après une photographie.) 370

La jonque du deuxième roi, qui a, l'an dernier, succédé à Norodom. (D'après une photographie.) 371

Le palais du roi, à Oudong-la-Superbe. (D'après une photographie.) 371

Sculptures de l'art khmer. (D'après une photographie.) 372

EN ROUMANIE
Par M. Th. HEBBELYNCK

La petite ville de Petrozeny n'est guère originale; elle a, de plus, un aspect malpropre. (D'après une photographie.) 373

Paysan des environs de Petrozeny et son fils. (D'après une photographie.) 373

Carte de Roumanie pour suivre l'itinéraire de l'auteur. 374

Vendeuses au marché de Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 375

La nouvelle route de Valachie traverse les Carpathes et aboutit à Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 376

C'est aux environs d'Arad que pour la première fois nous voyons des buffles domestiques. (D'après une photographie.) 377

Montagnard roumain endimanché. (Cliché Anerlich.) 378

Derrière une haie de bois blanc s'élève l'habitation modeste. (D'après une photographie.) 379

Nous croisons des paysans roumains. (D'après une photographie.) 379

Costume national de gala, roumain. (Cliché Cavallar.) 380

Dans les vicissitudes de leur triste existence, les tziganes ont conservé leur type et leurs mœurs. (Photographie Anerlich.) 381

Un rencontre près de Padavag d'immenses troupeaux de bœufs. (D'après une photographie.) 382

Les femmes de Targu-Jiul ont des traits rudes et sévères, sous le linge blanc. (D'après une photographie.) 383

En Roumanie, on ne voyage qu'en victoria. (D'après une photographie.) 384

Dans la vallée de l'Olt, les «castrinza» des femmes sont décorées de paillettes multicolores. 385

Dans le village de Slanic. (D'après une photographie.) 385

Roumaine du défilé de la Tour-Rouge. (D'après une photographie.) 386

La petite ville d'Horezu est charmante et animée. (D'après une photographie.) 387

La perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche, scintillante sous ses coupoles dorées. (D'après une photographie.) 388

Une ferme près du monastère de Bistritza. (D'après une photographie.) 389

Entrée de l'église de Curtea. (D'après une photographie.) 390

Les religieuses du monastère d'Horezu portent le même costume que les moines. (D'après une photographie.) 391

Devant l'entrée de l'église se dresse le baptistère de Curtea. (D'après une photographie.) 392

Au marché de Campolung. (D'après une photographie.) 393

L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément obligé d'un séjour à Campolung. (D'après une photographie.) 394

Dans le défilé de Dimboviciora. (D'après des photographies.) 395

Dans les jardins du monastère de Curtea. 396

Sinaïa: le château royal, Castel Pelés, sur la montagne du même nom. (D'après une photographie.) 397

Un enfant des Carpathes. (D'après une photographie.) 397

Une fabrique de ciment groupe autour d'elle le village de Campina. (D'après une photographie.) 398

Vue intérieure des mines de sel de Slanic. (D'après une photographie.) 399

Entre Campina et Sinaïa la route de voiture est des plus poétiques. (D'après une photographie.) 400

Un coin de Campina. (D'après une photographie.) 401

Les villas de Sinaïa. (D'après une photographie.) 402

Vues de Bucarest: le boulevard Coltei. — L'église du Spiritou Nou. — Les constructions nouvelles du boulevard Coltei. — L'église métropolitaine. — L'Université. — Le palais Stourdza. — Un vieux couvent. — (D'après des photographies.) 403

Le monastère de Sinaïa se dresse derrière les villas et les hôtels de la ville. (D'après une photographie.) 404

Une des deux cours intérieures du monastère de Sinaïa. (D'après une photographie.) 405

Une demeure princière de Sinaïa. (D'après une photographie.) 406

Busteni (les villas, l'église), but d'excursion pour les habitants de Sinaïa. (D'après une photographie.) 407

Slanic: un wagon de sel. (D'après une photographie.) 408

CROQUIS HOLLANDAIS
Par M. Lud. GEORGES HAMÖN
Photographies de l'auteur.

À la kermesse. 409

Ces anciens, pour la plupart, ont une maigreur de bon aloi. 409

Des «boerin» bien prises en leurs justins marchent en roulant, un joug sur les épaules. 410

Par intervalles une femme sort avec des seaux; elle lave sa demeure de haut en bas. 410

Emplettes familiales. 411

Les ménagères sont là, également calmes, lentes, avec leurs grosses jupes. 411

Jeune métayère de Middelburg. 412

Middelburg: le faubourg qui prend le chemin du marché conduit à un pont. 412

Une mère, songeuse, promenait son petit garçon. 413

Une famille hollandaise au marché de Middelburg. 414

Le marché de Middelburg: considérations sur la grosseur des betteraves. 415

Des groupes d'anciens en culottes courtes, chapeaux marmites. 416

(p. viii) Un septuagénaire appuyé sur son petit-fils me sourit bonassement. 417

Roux en le décor roux, l'éclusier fumait sa pipe. 417

Le village de Zoutelande. 418

Les grandes voitures en forme de nacelle, recouvertes de bâches blanches. 419

Aussi comme on l'aime, ce home. 420

Les filles de l'hôtelier de Wemeldingen. 421

Il se campe près de son cheval. 421

Je rencontre à l'orée du village un couple minuscule. 422

La campagne hollandaise. 423

Environs de Westkapelle: deux femmes reviennent du «molen». 423

Par tous les sentiers, des marmots se juchèrent. 424

Le père Kick symbolisait les générations des Néerlandais défunts. 425

Wemeldingen: un moulin colossal domine les digues. 426

L'une entonna une chanson. 427

Les moutons broutent avec ardeur le long des canaux. 428

Famille hollandaise en voyage. 429

Ah! les moulins; leur nombre déroute l'esprit. 429

Les chariots enfoncés dans les champs marécageux sont enlevés par de forts chevaux. 430

La digue de Westkapelle. 431

Les écluses ouvertes. 432

Les petits garçons rôdent par bandes, à grand bruit de sabots sonores.... 433

Jeune mère à Marken. 433

Volendam, sur les bords du Zuiderzee, est le rendez-vous des peintres de tous les pays. 434

Avec leurs figures rondes, épanouies de contentement, les petites filles de Volendam font plaisir à voir. 435

Aux jours de lessive, les linges multicolores flottent partout. 436

Les jeunes filles de Volendam sont coiffées du casque en dentelle, à forme de «salade» renversée. 437

Deux pêcheurs accroupis au soleil, à Volendam. 438

Une lessive consciencieuse. 439

Il y a des couples d'enfants ravissants, d'un type expressif. 440

Les femmes de Volendam sont moins claquemurées en leur logis. 441

Vêtu d'un pantalon démesuré, le pêcheur de Volendam a une allure personnelle. 442

Un commencement d'idylle à Marken. 443

Les petites filles sont charmantes. 444

ABYDOS
dans les temps anciens et dans les temps modernes
Par M. E. AMELINEAU

Le lac sacré d'Osiris, situé au sud-est de son temple, qui a été détruit. (D'après une photographie.) 445

Séti Ier présentant des offrandes de pain, légumes, etc. (D'après une photographie.) 445

Une rue d'Abydos. (D'après une photographie.) 446

Maison d'Abydos habitée par l'auteur, pendant les trois premières années. (D'après une photographie.) 447

Le prêtre-roi rendant hommage à Séti Ier (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 448

Thot présentant le signe de la vie aux narines du roi Séti Ier (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 449

Le dieu Thot purifiant le roi Séti Ier (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris, mur sud). (D'après une photographie.) 450

Vue intérieure du temple de Ramsès II. (D'après une photographie.) 451

Perspective de la seconde salle hypostyle du temple de Séti Ier. (D'après une photographie.) 451

Temple de Séti Ier, mur est, pris du mur nord. Salle due à Ramsès II. (D'après une photographie.) 452

Temple de Séti Ier, mur est, montrant des scènes diverses du culte. (D'après une photographie.) 453

Table des rois Séti Ier et Ramsès II, faisant des offrandes aux rois leurs prédécesseurs. (D'après une photographie.) 454

Vue générale du temple de Séti Ier, prise de l'entrée. (D'après une photographie.) 455

Procession des victimes amenées au sacrifice (temple de Ramsès II). (D'après une photographie.) 456

VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE AUX MONTS CÉLESTES
Par M. JULES BROCHEREL

Le bazar de Tackhent s'étale dans un quartier vieux et fétide. (D'après une photographie.) 457

Un Kozaque de Djarghess. (D'après une photographie.) 457

Itinéraire de Tachkent à Prjevalsk. 458

Les marchands de pain de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 459

Un des trente-deux quartiers du bazar de Tachkent. (D'après une photographie.) 460

Un contrefort montagneux borde la rive droite du «tchou». (D'après une photographie.) 461

Le bazar de Prjevalsk, principale étape des caravaniers de Viernyi et de Kachgar. (D'après une photographie.) 462

Couple russe de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 463

Arrivée d'une caravane à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 464

Le chef des Kirghizes et sa petite famille. (D'après une photographie.) 465

Notre djighite, sorte de garde et de policier. (D'après une photographie.) 466

Le monument de Prjevalsky, à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 467

Des têtes humaines, grossièrement sculptées, monuments funéraires des Nestoriens... (D'après une photographie.) 467

Enfants kozaques sur des bœufs. (D'après une photographie.) 468

Un de nos campements dans la montagne. (D'après une photographie.) 469

Montée du col de Tomghent. (D'après une photographie.) 469

Dans la vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 470

Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 470

La carabine de Zurbriggen intriguait fort les indigènes. (D'après une photographie.) 471

Au sud du col s'élevait une blanche pyramide de glace. (D'après une photographie.) 472

La vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 473

Le col de Karaguer, vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 474

Sur le col de Tomghent. (D'après une photographie.) 475

J'étais enchanté des aptitudes alpinistes de nos coursiers. (D'après une photographie.) 475

Le plateau de Saridjass, peu tourmenté, est pourvu d'une herbe suffisante pour les chevaux. (D'après une photographie.) 476

Nous passons à gué le Kizil-Sou. (D'après des photographies.) 477

Panorama du massif du Khan-Tengri. (D'après une photographie.) 478

Entrée de la vallée de Kachkateur. (D'après une photographie.) 479

Nous baptisâmes Kachkateur-Tao, la pointe de 4 250 mètres que nous avions escaladée. (D'après une photographie.) 479

La vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 480

Des Kirghizes d'Oustchiar étaient venus à notre rencontre. (D'après une photographie.) 481

Kirghize joueur de flûte. (D'après une photographie.) 481

Le massif du Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 482

Région des Monts Célestes. 482

Les Kirghizes mènent au village une vie peu occupée. (D'après une photographie.) 483

Notre petite troupe s'aventure audacieusement sur la pente glacée. (D'après une photographie.) 484

Vallée supérieure d'Inghiltchik. (D'après une photographie.) 485

(p. ix) Vallée de Kaende: l'eau d'un lac s'écoulait au milieu d'une prairie émaillée de fleurs. (D'après une photographie.) 486

Les femmes kirghizes d'Oustchiar se rangèrent, avec leurs enfants, sur notre passage. (D'après une photographie.) 487

Le chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 488

Nous saluâmes la vallée de Kaende comme un coin de la terre des Alpes. (D'après une photographie.) 489

Femmes mariées de la vallée de Kaende, avec leur progéniture. (D'après une photographie.) 490

L'élément mâle de la colonie vint tout l'après-midi voisiner dans notre campement. (D'après une photographie.) 491

Un «aoul» kirghize. 492

Yeux bridés, pommettes saillantes, nez épaté, les femmes de Kaende sont de vilaines Kirghizes. (D'après une photographie.) 493

Enfant kirghize. (D'après une photographie.) 493

Kirghize dressant un aigle. (D'après une photographie.) 494

Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 494

Nous rencontrâmes sur la route d'Oustchiar un berger et son troupeau. (D'après une photographie.) 495

Je photographiai les Kirghizes de Kaende, qui s'étaient, pour nous recevoir, assemblés sur une éminence. (D'après une photographie.) 496

Le glacier de Kaende. (D'après une photographie.) 497

L'aiguille d'Oustchiar vue de Kaende. 498

Notre cabane au pied de l'aiguille d'Oustchiar. (D'après des photographies.) 498

Kirghizes de Kaende. (D'après une photographie.) 499

Le pic de Kaende s'élève à 6 000 mètres. (D'après une photographie.) 500

La fille du chirtaï (chef) de Kaende, fiancée au kaltchè de la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 501

Le kaltchè (chef) de la vallée d'Irtach, l'heureux fiancé de la fille du chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 502

Le glacier de Kaende. 503

Cheval kirghize au repos sur les flancs du Kaende. (D'après des photographies.) 503

Retour des champs. (D'après une photographie.) 504

Femmes kirghizes de la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 505

Un chef de district dans la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 505

Le pic du Kara-tach, vu d'Irtach, prend vaguement l'aspect d'une pyramide. (D'après une photographie.) 506

Les caravaniers passent leur vie dans les Monts Célestes, emmenant leur famille avec leurs marchandises. (D'après une photographie.) 507

La vallée de Zououka, par où transitent les caravaniers de Viernyi à Kachgar. (D'après une photographie.) 508

Le massif du Djoukoutchiak; au pied, le dangereux col du même nom, fréquenté par les nomades qui se rendent à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 509

Le chaos des pics dans le Kara-Tao. (D'après une photographie.) 510

Étalon kirghize de la vallée d'Irtach et son cavalier. (D'après une photographie.) 511

Véhicule kirghize employé dans la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 511

Les roches plissées des environs de Slifkina, sur la route de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 512

Campement kirghize, près de Slifkina. (D'après une photographie.) 513

Femme kirghize tannant une peau. (D'après une photographie.) 514

Les glaciers du Djoukoutchiak-Tao. (D'après une photographie.) 515

Tombeau kirghize. (D'après une photographie.) 516

L'ARCHIPEL DES FEROÉ
Par Mlle ANNA SEE

«L'espoir des Feroé» se rendant à l'école. (D'après une photographie.) 517

Les enfants transportent la tourbe dans des hottes en bois. (D'après une photographie.) 517

Thorshavn apparut, construite en amphithéâtre au fond d'un petit golfe. 518

Les fermiers de Kirkebœ en habits de fête. (D'après une photographie.) 519

Les poneys feroïens et leurs caisses à transporter la tourbe. (D'après une photographie.) 520

Les dénicheurs d'oiseaux se suspendent à des cordes armées d'un crampon. (D'après une photographie.) 521

Des îlots isolés, des falaises de basalte ruinées par le heurt des vagues. (D'après des photographies.) 522

On pousse vers la plage les cadavres des dauphins, qui ont environ 6 mètres. (D'après une photographie.) 523

Les femmes feroïennes préparent la laine.... (D'après une photographie.) 524

On sale les morues. (D'après une photographie.) 525

Feroïen en costume de travail. (D'après une photographie.) 526

Les femmes portent une robe en flanelle tissée avec la laine qu'elles ont cardée et filée. (D'après une photographie.) 527

Déjà mélancolique!... (D'après une photographie.) 528

PONDICHÉRY
chef-lieu de l'Inde française
Par M. G. VERSCHUUR

Groupe de Brahmanes électeurs français. (D'après une photographie.) 529

Musicien indien de Pondichéry. (D'après une photographie.) 529

Les enfants ont une bonne petite figure et un costume peu compliqué. (D'après une photographie.) 530

La visite du marché est toujours une distraction utile pour le voyageur. (D'après une photographie.) 531

Indienne en costume de fête. (D'après une photographie.) 532

Groupe de Brahmanes français. (D'après une photographie.) 533

La pagode de Villenour, à quelques kilomètres de Pondichéry. (D'après une photographie.) 534

Intérieur de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 535

La Fontaine aux Bayadères. (D'après une photographie.) 536

Plusieurs rues de Pondichéry sont larges et bien bâties. (D'après une photographie.) 537

Étang de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 538

Brahmanes français attendant la clientèle dans un bazar. (D'après une photographie.) 539

La statue de Dupleix à Pondichéry. (D'après une photographie.) 540

UNE PEUPLADE MALGACHE
LES TANALA DE L'IKONGO
Par M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ

Les populations souhaitent la bienvenue à l'étranger. (D'après une photographie.) 541

Femme d'Ankarimbelo. (D'après une photographie.) 541

Carte du pays des Tanala. 542

Les femmes tanala sont sveltes, élancées. (D'après une photographie.) 543

Panorama de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 544

Groupe de Tanala dans la campagne de Milakisihy. (D'après une photographie.) 545

Un partisan tanala tirant à la cible à Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 546

Enfants tanala. (D'après une photographie.) 547

Les hommes, tous armés de la hache. (D'après une photographie.) 548

Les cercueils sont faits d'un tronc d'arbre creusé, et recouverts d'un drap. (D'après une photographie.) 549

Le battage du riz. (D'après une photographie.) 550

(p. x) Une halte de partisans dans la forêt. (D'après une photographie.) 551

Femmes des environs de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 552

Les Tanala au repos perdent toute leur élégance naturelle. (D'après une photographie.) 553

Une jeune beauté tanala. (D'après une photographie.) 553

Le Tanala, maniant une sagaie, a le geste élégant et souple. (D'après une photographie.) 554

Le chant du «e manenina», à Iaborano. (D'après une photographie.) 555

La rue principale à Sahasinaka. (D'après une photographie.) 556

La danse est exécutée par des hommes, quelquefois par des femmes. (D'après une photographie.) 557

Un danseur botomaro. (D'après une photographie.) 558

La danse, chez les Tanala, est expressive au plus haut degré. (D'après des photographies.) 559

Tapant à coups redoublés sur un long bambou, les Tanala en tirent une musique étrange. (D'après une photographie.) 560

Femmes tanala tissant un lamba. (D'après une photographie.) 561

Le village et le fort de Sahasinaka s'élèvent sur les hauteurs qui bordent le Faraony. (D'après une photographie.) 562

Un détachement d'infanterie coloniale traverse le Rienana. (D'après une photographie.) 563

Profil et face de femmes tanala. (D'après une photographie.) 564

LA RÉGION DU BOU HEDMA
(sud tunisien)
Par M. Ch. MAUMENÉ

Les murailles de Sfax, véritable décor d'opéra.... (D'après une photographie.) 565

Salem, le domestique arabe de l'auteur. (D'après une photographie.) 565

Carte de la région du Bou Hedma (sud tunisien). 566

Les sources chaudes de l'oued Hadedj sont sulfureuses. (D'après une photographie.) 567

L'oued Hadedj, d'aspect si charmant, est un bourbier qui sue la fièvre. (D'après une photographie.) 568

Le cirque du Bou Hedma. (D'après une photographie.) 569

L'oued Hadedj sort d'une étroite crevasse de la montagne. (D'après une photographie.) 570

Manoubia est une petite paysanne d'une douzaine d'années. (D'après une photographie.) 571

Un puits dans le défilé de Touninn. (D'après une photographie.) 571

Le ksar de Sakket abrite les Ouled bou Saad Sédentaires, qui cultivent oliviers et figuiers. (D'après une photographie.) 572

De temps en temps la forêt de gommiers se révèle par un arbre. (D'après une photographie.) 573

Le village de Mech; dans l'arrière-plan, le Bou Hedma. (D'après une photographie.) 574

Le Khrangat Touninn (défile de Touninn), que traverse le chemin de Bir Saad à Sakket. (D'après une photographie.) 575

Le puits de Bordj Saad. (D'après une photographie.) 576

DE TOLÈDE À GRENADE
Par Mme JANE DIEULAFOY

Après avoir croisé des bœufs superbes.... (D'après une photographie.) 577

Femme castillane. (D'après une photographie.) 577

On chemine à travers l'inextricable réseau des ruelles silencieuses. (D après une photographie.) 578

La rue du Commerce, à Tolède. (D'après une photographie.) 579

Un représentant de la foule innombrable des mendiants de Tolède. (D'après une photographie.) 580

Dans des rues tortueuses s'ouvrent les entrées monumentales d'anciens palais, tel que celui de la Sainte Hermandad. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 581

Porte du vieux palais de Tolède. (D'après une photographie.) 582

Fière et isolée comme un arc de triomphe, s'élève la merveilleuse Puerta del Sol. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 583

Détail de sculpture mudejar dans le Transito. (D'après une photographie.) 584

Ancienne sinagogue connue sous le nom de Santa Maria la Blanca. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 585

Madrilène. (D'après une photographie.) 586

La porte de Visagra, construction massive remontant à l'époque de Charles Quint. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 587

Tympan mudejar. (D'après une photographie.) 588

Des familles d'ouvriers ont établi leurs demeures près de murailles solides. (D'après une photographie.) 589

Castillane et Sévillane. (D'après une photographie.) 589

Isabelle de Portugal, par le Titien (Musée du Prado). (Photographie Lacoste, à Madrid.) 590

Le palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 591

Statue polychrome du prophète Élie, dans l'église de Santo Tomé (auteur inconnu). (D'après une photographie.) 592

Porte du palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 593

Portrait d'homme, par le Greco. (Photographie Hauser y Menet, à Madrid.) 594

La cathédrale de Tolède. 595

Enterrement du comte d'Orgaz, par le Greco (église Santo Tomé). (D'après une photographie.) 596

Le couvent de Santo Tomé conserve une tour en forme de minaret. (D'après une photographie.) 597

Les évêques Mendoza et Ximénès. (D'après une photographie.) 598

Salon de la prieure, au couvent de San Juan de la Penitencia. (D'après une photographie.) 599

Prise de Melilla (cathédrale de Tolède). (D'après une photographie.) 600

C'est dans cette pauvre demeure que vécut Cervantès pendant son séjour à Tolède. (D'après une photographie.) 601

Saint François d'Assise, par Alonzo Cano, cathédrale de Tolède. 601

Porte des Lions. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 602

Le cloître de San Juan de los Reyes apparaît comme le morceau le plus précieux et le plus fleuri de l'architecture gothique espagnole. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 603

Ornements d'église, à Madrid. (D'après une photographie.) 604

Porte due au ciseau de Berruguete, dans le cloître de la cathédrale de Tolède. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 605

Une torea. (D'après une photographie.) 606

Vue intérieure de l'église de San Juan de Los Reyes. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 607

Une rue de Tolède. (D'après une photographie.) 608

Porte de l'hôpital de Santa Cruz. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 609

Sur les bords du Tage. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 610

Escalier de l'hôpital de Santa Cruz. (D'après une photographie.) 611

Détail du plafond de la cathédrale. (D'après une photographie) 612

Pont Saint-Martin à Tolède. (D'après une photographie.) 613

Guitariste castillane. (D'après une photographie.) 613

La «Casa consistorial», hôtel de ville. (D'après une photographie.) 614

Le «patio» des Templiers. (D'après une photographie.) 615

Jeune femme de Cordoue avec la mantille en chenille légère. (D'après une photographie.) 616

Un coin de la Mosquée de Cordoue. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 617

Chapelle de San Fernando, de style mudejar, élevée au (p. xi) centre de la Mosquée de Cordoue. (D'après une photographie.) 618

La mosquée qui fait la célébrité de Cordoue, avec ses dix-neuf galeries hypostyles, orientées vers la Mecque. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 619

Détail de la chapelle de San Fernando. (D'après une photographie.) 620

Vue extérieure de la Mosquée de Cordoue, avec l'église catholique élevée en 1523, malgré les protestations des Cordouans. (D'après une photographie.) 621

Statue de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 622

Statue de doña Maria Manrique, femme de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 623

Détail d'une porte de la mosquée. (D'après une photographie.) 624

Note 1: Tanala, littéralement: «homme de la forêt».[Retour au texte principal]

Note 2: La montagne de l'Ikongo fait partie de la falaise qui borde à l'est le plateau central. Les Tanala s'y réfugiaient autrefois pour lutter victorieusement contre les armées hova. Les Français l'ont enlevée d'assaut en 1897. Par extension, on désigne sous le nom d'Ikongo le pays qui s'étend à l'est et au pied de la falaise, du Faraony à la Matitanana, jusqu'à 40 kilomètres de l'Océan.[Retour au texte principal]

Note 3: Zanak'Isandrananta, littéralement: Enfants de la Sandrananta.[Retour au texte principal]

Note 4: Suite. Voyez page 541.[Retour au texte principal]